L’on savait les cadres du polisario impliqués dans toutes sortes de trafics illicites. Mais aujourd’hui, c’est Alger, parrain du front séparatiste, qui vient de le confirmer via les canaux de la justice. Le juge d’instruction près le tribunal de Mostaganem a déféré dernièrement devant le procureur de la république relevant de cette même juridiction, une cinquantaine de prévenus, dont 20 éléments du Polisario disposant de documents de séjour à l’étranger, dévoilent les sources de le360.
Motif invoqué? Les éléments du polisario seraient impliqués dans un réseau de trafic de véhicules immatriculés à l’étranger, révèlent encore nos sources, précisant que ledit réseau a été dernièrement démantelé.
D’après nos informations, ce trafic illicite de voitures immatriculées à l’étranger profiterait aussi et surtout à des Algériens. En effet, des Algériens recourent aux sahraouis établis en Europe, -qui bénéficient d’une dérogation des autorités algériennes pour importer des véhicules à condition de les emmener dans les camps de Tindouf-, afin d’introduire en Algérie des véhicules parfois volés, expliquent nos sources, ajoutant que lesdits véhicules sont récupérés dès qu’ils franchissent le port de Mostaganem, par des intermédiaires algériens, qui procèdent à la falsification de leurs documents et de leurs plaques d’immatriculation pour les écouler en Algérie.
A noter que sur instructions du parquet de Mostaghanem, les services des douanes algériennes lui ont remis une liste d’une cinquantaine d’éléments du Polisario, ayant importé des véhicules via le port de cette ville, dans la perspective de les auditionner dans le cadre de cette affaire.
Pendant le procès à Mostaganem, grogne à Tindouf... La mise sous mandat de dépôt des éléments du Polisario provoque une véritable levée de boucliers chez leurs proches dans les camps de Tindouf. Ces derniers estiment que "leurs proches ne peuvent être poursuivis pour des délits de falsification concernant ces véhicules, dans la mesure où ils se sont contentés de les convoyer dans le respect des lois en vigueur».
Début novembre, quatre éléments du Polisario avaient observé un sit-in devant le siège du HCR à Rabouni, en signe de protestation contre l’arrestation et la mise en détention par les autorités algériennes, au niveau du port de Mostaganem, du frère de deux prévenus et la confiscation de son véhicule, ont été reçus par des responsables de cet organisme onusien, qui leur ont signifié que le HCR ne peut intervenir dans cette affaire dès lors qu’elle concerne l’exercice par un pays, soit l’Algérie, de ses attributions de souveraineté sur son propre territoire.