A une question de Le360 pour savoir pourquoi elle ne s'est pas encore rendue en Algérie et dans les camps de Tindouf, la représentante onusienne a indiqué, lors d'une conférence de presse, tenue ce mardi 19 janvier à Rabat, que ce pays ne lui a jamais ouvert ses frontières pour constater la situation des droits de l'Homme, ni en Algérie ni à Tindouf.
«Contrairement au Maroc, l'Algérie ne m'a jamais invitée pour m'enquérir de la situation des doits de l’Homme dans ce pays », a-t-elle souligné.
Virginia Dandan a indiqué par ailleurs qu'elle se rendra demain mercredi à Dakhla où elle s’entretiendra avec les autorités locales et constatera sur place les efforts fournis dans le cadre de l'INDH.
Elle a précisé que sa visite au Maroc a pour objectif également d’«évaluer l’impact de l'aide au développement au Maroc dans la cadre de la coopération internationale». Tout en reconnaissant que le Maroc a réalisé d'importants progrès dans la lutte contre la pauvreté grâce notamment à la mise en oeuvre des programmes de l’INDH, elle a proposé de consolider ce processus dans sa 2ème phase, avec une approche basée sur les droits de l'Homme à travers l’implication des acteurs de la société civile et des ONG.
Le Maroc a "visiblement déployé des efforts pour renforcer sa coopération Sud-Sud, en particulier avec ses voisins africains", a indiqué l'experte onusienne, relevant que le royaume s'est engagé notamment dans des projets d'assistance au renforcement de capacité dans divers domaines en partenariat avec un certain nombre de pays africains, et plus particulièrement dans le secteur du développement agricole et celui des énergies renouvelables.
L'experte indépendante des Nations unies sur les droits de l'Homme et la solidarité internationale effectue une visite de travail dans le royaume dans le cadre de l'interaction du Maroc avec les mécanismes onusiens des droits de l'Homme.
Les observations et les conclusions de la visite de l'experte indépendante onusienne seront inclues dans un rapport final qui sera présenté au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies en juin 2016.