La sortie médiatique de Nariman Reinke, soldate allemande d’origine marocaine, au sujet des actes répréhensibles de viol perpétrés la veille du nouvel An à Cologne, n’a pas laissé indifférent. Dans une interview au "Süddeutsche Zeitung", relayée par le magazine «Bild», Nariman, 36 ans, s’est dit «choquée» par ces actes rébarbatifs en les condamnant avec la plus grande vigueur.
Toutefois, Nariman, dont les parents arrivés en Allemagne il y a 50 ans, précise que ce qui s’est passé à la soirée du nouvel An demeure des «cas isolés» mettant ainsi en garde contre toutes sortes d’amalgames entre les faits de jeunes migrants et la culture et la civilisation marocaines. «Le viol existe aussi au Maroc, il est punissable au Maroc comme en Allemagne», précise-t-elle dans son interview, dont les propos sont reproduits sur le site de l’association «Soldat allemand eV», dont elle est la vice-présidente.
"Tous les réfugiés, avec qui je viens de parler, sont tout aussi choqués que l'ensemble de l'Allemagne", souligne Nariman. «Ils ont eu peur après les événements de Cologne », ajoute-t-elle, avertissant que les actes du Nouvel An servent de prétexte pour déclencher une nouvelle vague de xénophobie.
Peur que ces actes servent d’alibi pour organiser une «chasse aux migrants» dont le seul tort est d’avoir la même origine et la même confession que ceux auxquels ces actes sont reprochés. «Par le passé, c'étaient les Allemands de Russie, puis les réfugiés des Balkans, qui avaient la pire image en Allemagne (…) Et maintenant, il semble que ce soit le tour des Marocains», a-t-elle mis en garde.