Vidéo. Reprise du procès de Abdelali Hamieddine: la famille Aït El Jid exige vérité et justice

le360

Le 19/06/2021 à 16h13

VidéoA quelques jours de la reprise du procès de Abdelali Hamieddine, dirigeant du Parti de la justice et du développement (PJD), poursuivi pour complicité dans l’assassinat en 1993 de Benaissa Aït El Jid, un étudiant de gauche, la famille de la victime a rappelé son droit à la vérité et à la justice ainsi que de lutter contre l’impunité. Reportage.

La famille Aït El Jid et ses proches ont organisé, vendredi 18 juin à Fès, une conférence sur «le droit à la vérité, à la justice et à l’équité» sous le thème «Tous contre l’impunité et contre les nouveaux protégés».

Cette conférence intervient à quelques jours de la reprise du procès du dirigeant islamiste et membre de la Chambre des conseillers, Abdelali Hamieddine, dont la prochaine audience a été fixée par la Cour d’appel de Fès au 29 juin courant.

Jeune étudiant de gauche originaire de Tata, Benaissa Aït El Jid a été assassiné en 1993 à l’Université de Fès. Plusieurs années plus tard, la justice a rouvert le dossier suite à l’apparition de nouveaux éléments et les révélations de l'unique témoin de cet assassinat, Khaddioui El Khammar, impliquant Hamieddine. 

Dans une déclaration à Le360, Hassan Aït El Jid, oncle de la victime, rappelle que sa famille, en sa qualité de partie civile, a pris l’habitude d’organiser une conférence à la veille de chaque audience du procès. «L’objectif est de rappeler à l’opinion publique les tenants et aboutissants de cette triste affaire et faire en sorte qu’elle reste vive dans la mémoire des Marocains», souligne-t-il.

Pour Mohamed Boukarmane, un des avocats de la famille de la victime et de ses ayant-droits, «nous réclamons que toute la vérité soit faite autour de ce lâche assassinat et que justice soit rendue». Et d’ajouter: «Le but est d’éclairer l’opinion publique sur tout ce qui a trait à ce dossier mais aussi de battre en brèche toutes les allégations formulées par certains au sujet de ce dossier».

La dernière audience de ce procès avait eu lieu mardi 30 mars 2021, à la Cour d'appel de Fès. Elle a été reportée au 29 juin courant en raison de l’absence d’un magistrat de la Cour, appelé à se faire vacciner contre le Covid-19.

Par Ahmed Echakoury
Le 19/06/2021 à 16h13