Abdelillah Benkirane a rappelé devant la Chambre des représentants que la CMR a déjà négativement puisé dans ses réserves, entre 2014 et 2016, quelques dix milliards de dirhams pour pouvoir payer les retraites.
Accusant les syndicats d'être responsables du retard pris dans l'adoption de cette réforme, le Chef de gouvernement s'est déclaré "engagé à mettre son avenir politique et celui de son parti dans la seule cause de cette réforme". "S'il y a un prix à payer électoralement, cela ne m'inquiète aucunement, je le paierai", a-t-il déclaré lors de la session mensuelle consacrée à la politique générale du gouvernement.
Abdelillah Benkirane s'est déclaré convaincu que le "peuple est en faveur de cette réforme", demandant aux syndicats de ne plus perturber le processus de son adoption devant le Parlement.
A propos du dialogue social, le Chef de gouvernement a balayé d'un revers de la main les considérations selon lesquelles "le dialogue social a échoué". Il a précisé que depuis l'avènement de ce gouvernement, il a conduit lui-même onze rounds de négociations. "Les syndicats exigent la hausse des salaires pour un coût de 40 milliards de DH que l'Etat n'a pas dans ses caisses", a-t-il martelé. Et d'ajouter: "Je ne peux accéder à des revendications qui ne sont pas raisonnables".
Par ailleurs, Benkirane a précisé que l'élargissement de la couverture médiale aux parents des adhérents à la CNOPS et la CNSS va coûter à l'Etat quelque 6 milliards de DH, des dépenses qui auraient pu servir à créer entre 50.000 et 150.000 nouveaux emplois.