Candidat malheureux aux dernières élections législatives qui ont encore une fois donné le PJD (le Parti justice et développement-islamiste) gagnant, le Parti authenticité et modernité va de mal en pis. Au point que les voix dissonante au sein de cette formation, sur laquelle bien des espoirs étaient pourtant fondés, se multiplient aujourd'hui. Principal message: rien ne va plus et il faut tout remettre à plat avant qu'il ne soit trop tard.
Dernier acte en date, le blâme adressé par le secrétaire général Hakim Benchemass à deux ténors de la formation: Ahmed Akhchichine, membre fondateur du parti du Tracteur et président du conseil de la région de la ville ocre et Mohamed Habib Bentaleb, député et par ailleurs le puissant président de la Chambre d’agriculture de la région Marrakech-Safi.
En cause, le large boycott dont une réunion, présidée mercredi dernier dans la cité ocre a fait l'objet. Cette décision fait suite à une autre: les fonctions partisanes de deux députés de la ville (Abdeslam Bakkoury et Lahou Marbouh) ont été gelées. Officiellement, aucune communication n'a été faite sur ces mesures mais officieusement, la direction du parti leur reproche de ne pas exécuter les instructions émanant "d'en haut" et (donc) d'avoir des velléités de dissidence.
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Fatima-Zahra Mansouri, présidente du Conseil national du PAM et, avec elle, d'autres militants, n'ont pas hésité à marquer leur désaccord et à dénoncer cette situation, ressemblant à un début de scission au sein de cette formation. Abdellatif Wahbi, membre du bureau politique, menace quant à lui de démissionner si les problèmes internes persistent.
Des militants, interrogés par Le360, dénoncent avant tout une mauvaise gestion du parti. Mais Mehdi Bensaid, jeune cadre du PAM et membre de son conseil national, estime que la tension actuelle n'est pas liée à une personne en particulier - entendez celle du secrétaire général - mais à un manque partagé de vision et de stratégie.
Pour Mehdi Bensaid, le PAM a avant tout besoin d'une adaptation, en premier lieu aux besoins et aux attentes du citoyen. "Nous voulons, a-t-il affirmé, dynamiser le parti dans les régions, revitaliser les structures, appliquer la reddition des comptes et atteindre les objectifs pour lesquels le parti a été créé".
Mais au vu des tensions actuelles et passées, cette formation en est bien loin. Le360 a tenté à plusieurs reprises de joindre Hakim Benchamas, mais sans succès.










