C'est le premier vice-président de la Chambre des représentants, et numéro 2 du parti qui dirige l’Exécutif, Slimane El Omrani, qui l'a demandé: le PJD réclame à Habib El Malki sa démission de son poste de président de la première chambre du Parlement.
Lors d'une conférence de presse tenue hier soir, mardi 22 septembre, à son domicile de Tamesna, dans la banlieue de Rabat, Slimane El Omrani a tenu à «dénoncer l'attitude d'El Malki qui a agi en solo alors qu'il représente un parti comptant seulement 20 sièges (sur les 395 que compte la première chambre, Ndlr)». Sur cette question, Slimane El Omrani dit ne voir d'autre solution que la démission du leader ittihadi.
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Tant Slimane El Omrani que le PJD qu'il représente reprochent à Habib El Malki «son mépris pour la concertation et la communication». «Il n'aime pas la gestion collégiale par le bureau de la Chambre», explique-t-il.
Cet adjoint de Saâd Eddine El Othmani estime que le dossier de trois nominations à l’ANRE «n'est toujours pas clos. Il est toujours ouvert».
«Nous nous méfions, car il y a d'autres nominations à venir au sujet desquelles El Malki serait appelé à donner son avis», a ajouté ce leader du PJD.
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La dernière réunion du bureau de la Chambre des députés avait récemment conclu à une révision, dès la rentrée parlementaire, du règlement de cette chambre afin d'instaurer «des consultations obligatoires pour les futures nominations».
Slimane El Omrani propose aussi une autre mesure, encore plus draconienne: introduire une clause qui permettrait la destitution du président de la Chambre des représentants, en cas de faute grave.