Vidéo. Nizar Baraka charge El Othmani

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Le secrétaire général de l'Istiqlal, Nizar Barraka, n'a pas trouvé de mots assez durs pour stigmatiser le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani, allant jusqu'à lui faire endosser une part de responsabilité dans ce qu'il a appelé la "crise politique" que traverse actuellement le pays.

Le 15/02/2019 à 09h03

S'exprimant hier soir, jeudi, lors d'une conférence-débat organisée par la Fondation Fkih Tétouani à Salé, Nizar Baraka a estimé que le Maroc était confronté à une "crise de confiance, à une crise de doute".

Le chef du parti de l'Istiqlal est même allé un peu plus loin quand il a affirmé que le pays faisait face "à une crise identitaire".

Cette crise, selon lui, "est alimentée par la politique du gouvernement" qui "récuse le dialogue et qui tourne le dos aux actions anticipatives".

Ce gouvernement n'est "pas homogène", selon Nizar Baraka.

"Aujourd'hui, a-t-il ajouté, on a besoin d'un nouveau gouvernement capable de fournir des propositions, de s'engager, un gouvernement qui soit en mesure d'appliquer un nouveau modèle de développement auquel le roi a appelé depuis un an".

Nizar Baraka a cité la "crise économique, le chômage des jeunes, la désaffection des citoyens à l'égard de la politique…».

Il s'est par ailleurs arrêté sur la part de responsabilité qu'assument les partis politiques dans cette crise. Pour cela, il a proposé trois solutions: l'écoute des citoyens, la crédibilisation du discours politique et la nécessité de fournir des alternatives.

A la question de savoir s'il y a un supposé double pouvoir au Maroc, le chef de l'Istiqlal a assuré "qu'il n'y pas de partie qui tire les ficelles derrière".

En conclusion, Nizar Baraka a évoqué la situation interne au sein du parti qu'il dirige, où "n'existent pas des courants mais des idées et des sensibilités". La dissidence du courant «Bila Haouda» c'est du passé, a-t-il dit, car "nous sommes dans une phase de réconciliation".

Nizar Baraka a toutefois reconnu que son parti a perdu près de 30% de sa force, suite à son retrait du gouvernement et après les élections législatives de 2016.

Par Chakir Alaoui et Khadija Sabbar
Le 15/02/2019 à 09h03