Vidéo. Les parlementaires déterminés à amender la taxe de solidarité

Le360

Le 27/10/2020 à 16h00

VidéoLes discussions du Projet de loi de finances 2021 sont houleuses. Les différents groupes parlementaires de la Chambre des représentants pointent du doigt l’iniquité de la nouvelle taxe de solidarité et le volume gonflé des investissements publics.

La question de la taxe de solidarité, instaurée par le projet de budget 2021, a été au cœur des débats, ce mardi 27 octobre, lors des travaux de la Commission parlementaire de l'Economie et des finances. L'Exécutif a prévu d’imposer à hauteur de 1,5% les revenus des salariés dépassant 10.000 dirhams par mois ainsi que les entreprises dégageant au moins 5 MDH de bénéfices.

Si pour le PJD, ce principe de la solidarité est incontestable, dans la mesure où il est prévu dans l'article 40 de la Constitution, l’ancien ministre du Budget, Driss Azami, estime que cette "taxe de solidarité ne devrait pas être appliquée pour les gens qui étaient au front de la lutte contre la Covid-19 comme le personnel médical et le corps enseignant".

Le Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition), penche, quant à lui, pour l'instauration d'un impôt sur la fortune, comme nous l’explique Jamal Benchekroun. Le groupe parlementaire du RNI, par la voix de son député Mustapha Baitas, fait part, lui aussi, de son intention d'introduire des amendements, tout particulièrement sur cette taxe de solidarité. Idem pour l’Istiqlal, comme l’explique son représentant, Lahcen Haddad, devant Le360.

L'ancien ministre du Tourisme souligne, par ailleurs, que le PLF 2021 comporte des contre-vérités. 

"Les 230 milliards de dirhams d'investissement qu'avance le gouvernement sont virtuels, martèle-t-il. L'Exécutif ne disposera dans ses comptes que de 115 milliards de dirhams seulement et il faut encore tenir compte du taux de réalisation des investissements qui parfois ne dépasse pas les 60%." 

Dans un tout autre registre, le PPS qualifie de "faible" ce projet de loi de finances qui, selon ce parti de l'opposition, ne met pas l’accent sur les secteurs sociaux, tels que l'éducation.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 27/10/2020 à 16h00