Vidéo. Le PJD et le PPS ouvrent leur alliance à d'autres partis politiques

Mehdi-Le360

Les leaders du PJD et du PPS ont scellé samedi une nouvelle alliance en vue des élections législatives du 7 octobre et proposent aux autres partis politiques formant l'actuelle majorité gouvernementale (RNI et MP) de rejoindre leurs rangs.

Le 16/04/2016 à 17h57

Abdelillah Benkirane et Nabil Benabdellah ont fait cette offre lors d'une rencontre élargie aux bureaux politiques des deux formations tenue au siège du parti de la Lampe à Rabat.

Ces deux partis ont décidé de faire front commun "contre toute hégémonie ou mainmise sur le paysage politique de la part d'une force politique qui, selon eux, ne veut pas lâcher prise".

Sans les citer nommément, le PJD et le PPS ont visé lors de cette rencontre le PAM et son leader Ilyas El Omari. Si Nabil Benabdellah a longuement loué les effets de l'alliance gouvernementale avec le PJD, Abdelillah Benkirane s'est, comme à l'accoutumée, attaqué à ce qu'il a appelé "la logique du colonialisme qui ignorait les indigènes en renforçant une certaine classe". Il a enfoncé le clou en affirmant que ce "courant, au Maroc, est dangereux pour les institutions et le peuple".

Abdelilah Benkirane a salué le PPS pour avoir intégré la coalition gouvernementale ne tarissant pas d'éloges envers les militants et les cadres de cet ancien parti communiste en les qualifiant "d'honnêtes, d'intègres et de fidèles aux valeurs de leur pays".

"Contrairement à ce qu'on dit de vous, vous êtes un grand parti politique".

Nabil Banabdellah a mis le doigt sur les "vaines tentatives qui ont émaillé le parcours de ce gouvernement".

"L'Istiqlal souffle le chaud et le froid, l'USFP a d'ores et déjà arrêté son choix", a-t-il dit en référence aux membres de l'ancien bloc démocratique.

Abdelilah Benkirane quant à lui a invité clairement le MP et le RNI à maintenir leur place au sein de l'alliance actuelle.

"Il y a eu des courts circuits avec le RNI, nous avons apaisé la tension pour terminer le reste de notre mandat gouvernemental mais il est le bienvenu s'il veut continuer le chemin avec nous. Quant au MP, sa place ne serait que parmi nous", a déclaré le patron du PJD et chef du gouvernement.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 16/04/2016 à 17h57