Réagissant au discours du Trône prononcé à l'occasion du 22e anniversaire de l'intronisation du roi Mohammed VI, le politologue estime que l'appel du Roi en faveur d'une réconciliation avec l’Algérie «s'inscrit dans la même stratégie [qu'il a] adoptée» depuis 2008.
«La dernière main tendue à l'Algérie a eu lieu en 2018 à l'occasion de la Marche verte», a rappelé Abbas El Ouardi, professeur de droit à la Faculté des sciences juridiques de Rabat-Souissi. «Nous voulons semer la culture de la fraternité, de la paix et de la sécurité», a-t-il ajouté, avant de déclarer que «le Maroc n'a aucune velléité de porter atteinte à l'Algérie, notant que «les dirigeants actuels des deux pays ne sont pas responsables de la fermeture des frontières en 1994».
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Pour le professeur Abbas El Ouardi, le Maroc «n’exporte ni drogue, ni terrorisme». La seule préoccupation primordiale à laquelle les deux pays devront s'attaquer concerne «le progrès et la prospérité des deux peuples».
Dans son discours, le souverain a affirmé que «plus que deux nations voisines, le Maroc et l'Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent».
Selon le politologue, les deux pays sont plus que jamais appelés à construire l'Union du Maghreb Arabe et, pourquoi pas, même l’instauration «d'une monnaie unique régionale».
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Pour sa part, le politologue Mohamed Zidouh a abondé dans le même sens, en démentant les allégations selon lesquelles «l'ouverture des frontières constituerait un danger pour l’Algérie». «Le Roi a une nouvelle fois tendu la main pour un rapprochement réel au bénéfice des deux peuples», a estimé ce politologue, qui exerce aussi la profession de chirurgien.