Cette étude et les preuves qu’elle apporte visent à fournir une visibilité et à faire taire les allégations erronées du PJD, a appris jeudi Le360 de source informée. "Le ministre a annoncé qu'il nous remettra lundi cette étude à l'occasion de la reprise des débats au sein de la commission parlementaire de l'Intérieur", a affirmé la députée de l'USFP Hanane Rihab dans une déclaration pour Le360.
Interrogée sur la teneur de la dernière séance de vendredi, -houleuse en raison de la position de refus au projet par les députés du PJD-, la députée socialiste a estimé que le Maroc a fortement besoin de ce texte de loi qui aura des "retombées positives" sur la région. "Nous réclamons, a-t-elle souligné, une grâce pour les 50.000 cultivateurs poursuivis par la justice ainsi que la domiciliation dans la région du Rif de la prochaine Agence nationale en charge de la culture du cannabis".
Hanane Rihab a essuyé d'un revers de la main les interprétations et les interrogations du PJD sur le contexte et le lien que pourrait avoir le projet de loi avec les prochaines élections. "Aucun rapport entre les deux. La société a accueilli positivement le projet, parfois avec ironie, mais sans refus catégorique", a-t-elle martelé.
Cette affirmation est partagée par le PPS dont le député Jamal Krimi Benchekroun qui a accusé les memebres du PJD, sans le nommer directement, de vouloir torpiller le projet porteur de "grands avantages" pour la région et le Maroc. "Ils craignent le risque d’une propagation de la consommation du kif au sein de la société" a déclaré le député du PPS, qui leur a été expliqué que cette interprétation est erronée.
Lire aussi : Vidéo. L'Istiqlal propose des recommandations concrètes pour le projet de loi sur les usages légaux du cannabis
Quant à l'accusation selon laquelle le contexte électoral n'est pas approprié pour adopter ce projet, Jamal Benchekroun, estime au nom de son parti qu'il ne s'agit "nullement d'une exploitation électorale". Il a fait part des amendements que le PPS voudrait introduire au texte de loi, à savoir "la délimitation précise des zones de culture du cannabis, l'installation de l'Agence nationale en charge de cette culture dans les zones concernées ainsi que la fixation des investissements dans la région et l'octroi d'une amnistie pour les cultivateurs poursuivis par la justice", en phase donc avec les demandes de la députée de l'USFP Hanane Rihab.