"Nous sommes d'accord pour un troisième round de pourparlers sur le Sahara, mais à condition que ce nouveau round, prévu avant l'été 2019, permette de rentrer dans le vif du sujet", a, d'emblée, indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, à l'issue des travaux de la deuxième manche des pourparlers, qui se sont achevés ce vendredi 22 mars, dans le château Le Rosey, 30 kilomètres de Genève.
Devant un parterre de journalistes, le MAECI a précisé que, lors des discussions parrainées par l'Envoyé personnel du SG de l'ONU, Horst Köhler, la délégation marocaine a précisé que la résolution 2440, adoptée fin octobre 2018, à la majorité des Quinze membres du Conseil de sécurité, n'a à aucun moment fait mention de "l'option référendaire" prônée par le Polisario, soutenu par Alger.
Lire aussi : Pourparlers sur le Sahara: exit, Genève II, place à Genève III
Le MAECI a toutefois reconnu l'existence de la mention d'"autodétermination", mais il a mis en garde contre toute interprétation biaisée de ce principe. "L'autonomie est une forme d'autodétermination", a-t-il clarifié, balayant d'un revers de main l'option surréaliste de "l'indépendance" prônée par le polisario et son mentor algérien. "Toute solution passera par le projet d'autonomie" présenté par le Maroc en 2007, et qui est à la base du lancement du processus de Manhasset, pour trouver une solution réaliste, pragmatique, durable, sur la base du compromis.
Autre point évoqué par le MAECI, le projet d'intégration maghrébine. "Nous avons eu une longue discussion sur l'intégration régionale", a-t-il certifié, relevant que la fermeture des frontières terrestres avec le Maroc, voulue par Alger, constitue un handicap majeur à toute relance maghrébine appelée des voeux des peuples de la région.