Mustapha Ramid, ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme, a transmis jeudi 6 juillet un rapport du gouvernement sur les évènements d'Al Hoceima à des ONG nationales des droits de l'Homme, notamment l'AMDH et l'Initiative pour le Rif, et internationales, telles qu'Amnesty International.
Une rencontre a été organisée dans ce cadre et a connu de vifs débats entre une trentaine d'ONG et le gouvernement, représenté par Mustapha Ramid, notamment en ce qui concerne les violences qui auraient entaché les manifestations d'Al Hoceima. Ces ONG ont réclamé la libération des détenus, estimant que cette question est le prélude pour entamer un "vrai" dialogue. Elles ont également demandé aux autorités locales de respecter "la dignité et l'honneur des citoyens". Ces associations, que Ramid a réunies pour la première fois après les incidents d'Al Hoceima, ont réclamé l'ouverture d'une enquête sur ces violences présumées.
Mustapha Ramid a pour sa part informé les participants que les forces de l'ordre ont été les plus affectées par ces incidents, puisque près de 500 de ses membres ont été blessés dont 5 grièvement. Le ministre a assuré aux participants que leurs doléances seraient intégrées dans un document qu'il adressera la semaine prochaine au chef du gouvernement.
"Rien n'est impossible"
A propos de la libération des prévenus, le ministre d'Etat assuré que «rien n’est impossible». Les détenus sont entre les mains de l'autorité judiciaire, et celle-ci est la seule habilitée à prendre cette décision. «Il existe des mécanismes auxquels on peut recourir, mais il faut des conditions et la première d'entre elles est le retour au calme», a souligné le ministre.
Quel sort pour Salima, alias Silya, Ziani?
A propos de Salima, alias Silya, Ziani, incarcérée dans le cadre des évènements d'Al Hoceima, le ministre a été approché pour intervenir pour sa libération conditionnelle au motif qu’elle est malade. "S'il s'avère que cette femme, Salima Ziani, est réellement souffrante, je proposerai qu'elle puisse bénéficier d'une liberté conditionnelle, mais c'est à la justice que reviendra le dernier mot", a-t-il conclu.