A Tanger, la mèche de la lampe à pétrole, l'emblème du PJD, a refusé de s'allumer en 2021. Alors que le parti à référentiel islamiste y était bien implanté depuis les élections législatives de 2016, où ses candidats y avaient obtenu un total de 125 sièges au Parlement, la déconfiture est totale, avec seulement 13 sièges remportés en 2021.
Pour Khalid Benterki, professeur à Université Abdelmalek Essaâdi de Tanger, le PJD a subi dans cette ville dune "déroute spectaculaire" qui signe la "montée en puissance" du Rassemblement national des indépendants (RNI).
"Je n'ai pas été surpris par les résultats des élections législatives, régionales et communales, notamment la défaite du Parti de la justice et du développement (PJD) qui se manifeste par une perte de 112 sièges. Sans [l'adoption du nouveau] quotient électoral, l’échec du 'parti de la Lampe' aurait été encore plus humiliant", explique ce professeur universitaire.
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Pour Khalid Benterki, "la victoire du Rassemblement national des indépendants (RNI) était attendue, étant donné que ce parti a bien travaillé durant les trois dernières années. De plus, ses promesses électorales ont su séduire les électeurs. Nous espérons qu’elles vont se concrétiser dans l’avenir".
Rencontrée dans les rues de la cité tout à la pointe nord du Royaume, Nidal Haboula, une Tangéroise, explique que le résultat des élections du 8 septembre étaient "facilement prévisibles".
"Les partis qui ont pu remporter le maximum de sièges ont fait appel à de nouveaux profils, jeunes et travailleurs. En ce qui concerne l’échec du PJD, il est dû à son inaction dans plusieurs domaines sociaux, notamment l'éducation et la santé", a-t-elle déclaré devant le micro que lui a tendu Le360.
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Khalid Rabiti, autre Tangérois, a expliqué qu’il s’attendait au fait que le PJD perde beaucoup de sièges au scrutin législatif. Mais pas à ce point, s'est-il toutefois étonné, faisant remarquer que le PJD de Saâd-Eddine El Othmani n’a pu obtenir à Tanger que 10% des sièges qu’il avait remportés en 2016.
"Ce qui est aussi surprenant, c'est que Saâd-Eddine El Othmani, ainsi que d’autres vedettes de ce parti n’ont pas pu décrocher de sièges au niveau de leurs circonscriptions législatives", s'est-il étonné.