Vidéo. Contre le PJD, le RNI fait de l'amazigh et des langues étrangères son cheval de bataille

Le360

Le Rassemblement national des indépendants (RNI) s'est fait une nouvelle fois l’avocat acharné de l'enseignement des langues scientifiques et techniques en langues étrangères, qualifiant ce choix d'irréversible, au même titre que la promotion de l'amazigh.

Le 24/05/2019 à 12h05

"On ne le répètera jamais assez, le RNI milite pour la promotion de l'Amazigh et l'apprentissage des matières scientifiques et techniques en langues étrangères", ont déclaré, hier soir, jeudi 23 mai, Rachid Talbi Alami et Mohamed Aujjar, deux membres du Bureau politique du RNI qui intervenaient lors d'une soirée-débat dédiée à la vision du parti en tant que formation politique qui milite pour "la démocratie sociale".

"La marocanisation de la démocratie sociale doit s'articuler autour de quatre piliers, à savoir l'école, la santé, l'emploi des jeunes et l'apprentissage des langues", ont affirmé Mohamed Aujjar et Rachid Talbi Alami devant une assistance venue en nombre.

Pour ces deux ministres (Aujjar à la Justice et Talbi Alami aux Sports et à la jeunesse), la société civile doit aussi jouer un rôle dans ce choix d'une démocratie sociale.

«La Constitution du Maroc est une constitution de démocratie sociale qui garantit la propriété privée, la protection de la famille, la justice sociale, l'amazigh et les langues», a insisté Rachid Talbi Alami.

Mohamed Aujjar, ministre de la Justice, a estimé que le référentiel du RNI est "la démocratie sociale".

Après de longs débats, le RNI a opté pour ce choix.

"La démocratie sociale se trouve au coeur du nouveau modèle de développement que le parti a présenté" aux hautes autorités du pays.

La démocratie sociale est un équilibre entre les idéologies socialiste et libérale», a poursuivi Mohamed Aujjar.

Quant à Mustapha Baytas, député et membre de la direction, il a précisé que le débat sur "la démocratie sociale" s'inscrit dans le cadre d'un cycle de conférences hebdomadaires qu'organise le RNI.

"Nous avons débattu auparavant des sujets d'intérêt pour les citoyens à savoir le projet de loi-cadre sur la réforme de l'Education nationale et les réformes politiques et constitutionnelles qui nous attendent", a-t-il souligné. 

Cette soirée-débat suscitera à coup sûr les réactions d’autres formations politiques, notamment auprès du PJD dont les élus bloquent, depuis quelques mois, l’adoption du projet de loi-cadre de réforme de l'enseignement. 

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 24/05/2019 à 12h05