En tant qu’«invité de marque» du congrès du MUR, qui a ouvert ses travaux vendredi 3 août à Rabat, l’ancien chef du gouvernement et ex-secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) avait sa place dans les premiers rangs aux côtés des leaders du mouvement islamiste.
Abdelilah Benkirane ne l’a pas entendu de cette oreille et s’est assis près de M’hamed El Khalifa, dirigeant istiqlalien.
Prié de changer de place, il a opposé un niet catégorique. «Je suis maintenant avec Ssi El Khalifa ici, et je suis bien», a-t-il répondu sèchement à son interlocuteur du MUR dont l’expression du visage témoigne de sa déception.
D’aucuns ont vu dans le geste de Benkirane son refus de devenir président du MUR, poste auquel certains le prédestinaient. D’autres ont estimé qu’il s’agissait d’une manifestation de colère contre les leaders du mouvement dont nombre d’entre eux s’étaient opposés à son troisième mandat à la tête du PJD.