La Cour a eu d'abord à faire face au refus de trois accusés de quitter les geôles et de rejoindre la salle du tribunal. Lorsque les 23 accusés se sont installés devant la Cour, ils ont scandé des slogans séparatistes.
De vifs échanges ont ensuite éclaté entre les familles des accusés et celles des victimes, chaque partie scandant ses propres revendications face à un président de séance qui a eu du mal à faire régner le calme.
Mais le plus grave incident a été provoqué par un avocat français, Joseph Brahim, membre du collectif de défense des accusés.
Dans un geste qualifié d'humiliant envers la justice marocaine, cet avocat s'est permis de remettre directement à un accusé un document. Il a été dénoncé sur le champ par le procureur, le président de la Cour et le collectif des avocats des familles des victimes.
Cet avocat ne s'est pas limité à ce seul geste "provocateur". Violant une décision de la Cour, il a introduit un appareil photo, comme l’a constaté le président de la séance. Joseph Brahim s'est également permis de s'adresser à la Cour en langue française.
Sans aucun respect pour le tribunal, il a multiplié les gestes provocateurs, tel le fait de tourner le dos à la Cour.
"Le Maroc est un pays indépendant depuis 1956, sa langue officielle est l'arabe et jamais la justice française ne nous aurait autorisés à plaider en arabe devant une Cour en France", a déclaré Me Abdelkébir Tabih, du collectif de défense des familles des victimes.
Il est à noter que Abderrahim Jamai est l'avocat marocain, collaborateur de son confrère Joseph Brahim. Ces deux avocats défendent les accusés apparentés aux séparatistes du Polisario.
A la reprise de l'audience, le procureur a constaté l'absence dans la salle du prévenu Mohamed Ayoubi, poursuivi en liberté provisoire dans cette affaire. Il a informé la cour que cet accusé était actuellement hospitalisé à Agadir, demandant à la Cour de séparer son dossier des autres et de poursuivre le procès du reste des accusés.