Ex-ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, s’est exprimé hier, lundi 3 mai en soirée, sur la chaîne YouTube officielle du PJD, en réaction à l’accueil par l’Espagne du chef du Polisario, sous une fausse identité.
Membre de la direction du PJD et président de la Commission Sahara marocain de sa formation politique, il a regretté que l’Espagne ait accueilli le chef des séparatistes, en coordonnation avec le régime algérien, et sans en informer le Maroc. Un fait d’autant plus regrettable, a ajouté l’ex-ministre, que cet accueil intervient au moment où les milices du Polisario déclarent avoir rompu le couvre-feu à travers de prétendues attaques contre l’armée marocaine.
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L'ex-ministre et leader du PJD s'est exprimé lors que Brahim Ghali fait l’objet d’une convocation par la justice espagnole, mercredi 5 mai, pour répondre aux questions des enquêteurs au sujet de plaintes déposées contre lui pour plusieurs graves crimes.
L'état de santé du chef des séparatistes ne permettant pas de l’interroger actuellement, une procédure judiciaire prise en Espagne stipule qu’il ne pourra pas quitter les frontières espagnoles avant d’avoir été entendu par la justice.
«Ce que l’Espagne a fait va à l’encontre de la logique de l’histoire et aura des répercussions sur tout ce qui a été construit [entre les deux pays, Ndlr] pendant des années», a ajouté Mustapha El Khalfi, qui a appelé le voisin du Nord à se ressaisir. «L’Espagne a encore le temps d’interagir de manière positive avec les questions soulevées par le Maroc et tourner cette page qui n’honore pas les politiques espagnoles dans ses relations avec le Maroc», a-t-il expliqué.
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Mustapha El Khalfi a fait allusion à ce que pourrait être la réaction de l’Espagne au cas où le Maroc ouvrirait les bras et son territoire à des séparatistes espagnols.
«Cela va à l’encontre des principes de partenariat, d’amitié et de coopération», a-t-il conclu, après avoir rappelé la position ferme de son parti sur cette affaire.