Le compte à rebours est lancé. Dans quelques semaines le gouvernement déclenchera le processus de suppression de la caisse de compensation tout en maintenant la subvention de trois produits de base. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 31 mai, que le gouvernement examinera durant le mois de juin tous les scénarios envisageables pour procéder à la suppression de la caisse de compensation.
Même si la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, a indiqué que la subvention des produits de base sera maintenue, il est prévu que la loi de Finances de l’année prochaine ne comportera pas les charges de compensation.
Des rapports du ministère de l’Economie et des finances indiquent, en effet, qu’en attendant la mise en œuvre du registre social unifié (RSU), le gouvernement continuera de soutenir les prix du gaz butane, du sucre et de la farine nationale. Le même document souligne que sur la base des données prévisionnelles du marché mondial, des crédits supplémentaires sont programmés annuellement pour atteindre cette année 26 milliards de dirhams.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le gouvernement attend la mise en place de la caisse relative au système de ciblage des bénéficiaires des programmes d’appui social et la création l’Agence nationale des registres pour liquider définitivement la caisse de compensation. Il faut rappeler que le gouvernement précédent avait réduit les dépenses de cette caisse en procédant à la décompensation des carburants.
L’Exécutif actuel considère que la restructuration du système de gestion d’appui social s’inscrit dans le droit fil de la vision royale qui prône «l’adoption de critères précis et objectifs en utilisant les nouvelles technologies» afin de bénéficier des programmes d’appui social.
Au cours de la même période, le gouvernement entamera la discussion des dossiers de grande importance comme le projet de la réforme du code pénal. Ce dernier sera examiné par le conseil du gouvernement durant le mois de juillet. Un texte qui risque de susciter de débats houleux aussi bien dans l’enceinte du parlement qu’au sein de l’opinion publique.