La direction de l’USFP a beau justifier la manière dont le parti a disposé des aides publiques destinées au soutien des partis pour la réalisation des études, missions et recherches, elle n’en est pas pour autant au bout de ses peines.
Aujourd’hu i, ce sont des anciens dirigeants du parti qui exigent le départ pur et simple du premier secrétaire. Al Ahdath Al Maghribia, qui s’est intéressé à ce sujet dans son édition du jour, indique que, en attendant, les anciens dirigeants ont d’abord demandé à la direction de «restituer l’intégralité du montant des aides pe rçues au Trésor public et d’engager la procédure pour ce faire sans plus attendre».
Abdelmaksoud Rachdi, Hassan Najmi, Salaheddine El Manouzi et Chokrane Amam, ont fait cette demande samedi 23 mars, tout en appelant le premier secrétaire Driss Lachguar à «assumer pleinement sa responsabilité face à ce scandale politique et moral qui a porté gravement atteinte à l’image du parti au sein l’opinion publique». Pour les quatre anciens dirigeants, «assumer sa responsabilité», veut simplement dire «que la direction du parti doit présenter sa démission». Ce qui, d’après les mêmes Ittihadis, serait «le début d’une nouvelle phase dans la vie de l’USFP, en tant que parti nationaliste ayant un rang particulier dans l’imaginaire populaire».
Les quatre anciens dirigeants, qui ont déjà diffusé un communiqué sur cette affaire le 15 mars dernier, ont appelé le président du conseil national, Habib El Malki, à se prononcer sur cette situation. «Parce qu’il est, tout d’abord, le président du Parlement du parti, El Malki est appelé à exprimer son point de vue et sa position sur ce qui se passe, en défense des valeurs politique et morale de l’USFP. Et ensuite, parce qu’il occupe un rang organisationnel important au sein de la formation, il est invité à agir selon ce que prévoient les statuts face à cette situation».
Habib El Malki est aussi appelé à se prononcer en tant que personnalité publique et «homme d’État présidant une institution constitutionnelle», écrit de son côté le quotidien Assabah qui est, lui aussi, revenu sur ce sujet dans son édition du jour, tout en citant les quatre ex-dirigeants ittihadis.
Abdelmaksoud Rachdi, Hassan Najmi, Salaheddine El Manouzi et Chokrane Amam, poursuit le quotidien, ont appelé les membres du bureau politique, lors de cette même sortie médiatique du samedi, «à sortir de leur mutisme et à exprimer clairement leur position quant à cette situation. Car ce silence inexpliqué les rend complices dans ce scandale politique et moral». Aussi, souligne le quotidien tout en citant les quatre anciens dirigeants, l’instance exécutive du parti est-elle appelée à «clarifier cette situation devant l’opinion publique» et à prendre les mesures qui s’imposent, aussi bien du point de vue politique que légal et organisationnel.