Abdekrim Benatiq, ancien S.G du Parti travailliste (PT, absorbé par l’USFP) réside depuis quatre mois à Lyon. Revenu au bercail USFPiste, comme l’ont fait avant lui des leaders du PSD (Parti socialiste démocrate), lors du 9ème congrès, il a annoncé à Le360 qu'il ne participera pas aux travaux de la Commission administrative et du Conseil national de l'USFP. Il a jugé que le parti de Mehdi Ben Baraka, d'Abderrahim Bouabid et d'Abderrahman Youssoufi a besoin "d'un projet idéologique".
Depuis le congrès de 1975 où l'USFP s'était officiellement séparée de l'UNFP, a-t-il rappelé, le plus grand parti socialiste marocain "a agi sans rapport idéologique à la base". En d'autres termes, Abdelkrim Benatiq invite Driss Lachgar et d'autres dirigeants socialistes à procéder à un véritable changement de cap.
"On doit réfléchir collectivement à l'avenir du parti, faire un bilan. Soit l'USFP se renouvelle, soit il va disparaître". Pour cet ancien secrétaire d’Etat, "le parti manque actuellement de projet. Il n'a pas de visibilité. Le dernier congrès de l'USFP n'est pas sorti avec un projet et document politiques. Il a accouché d'un conflit de personnes entre feu Ahmed Zaidi et Driss Lachgar. Il y a un problème de fond. Le rejet électoral de l'USFP par les Marocains est un message fort qu'il faut décoder politiquement».