L'Algérie et le Polisario ont tout fait pour que le Maroc n'intègre pas l'Union panafricaine de la Jeunesse, UPJ, réunie mercredi 20 décembre à Khartoum, pour renouveler ses instances dirigeantes. Motif invoqué par la partie adverse: "Le Maroc ne disposait pas d'un Conseil de la jeunesse pour revendiquer une adhésion à l'Union panafricaine de la jeunesse"! Selon Alger, "le Maroc n'était pas éligible du moment qu'il ne disposait pas de conseil de la jeunesse"!
Rien que cela? Au fait, Alger, qui occupait jusque-là, le poste de représentant de l'Afrique du Nord au sein de cet organisme relevant de l'UA, craignait que ce poste ne soit décroché par le Maroc. Sachant que "ses chances étaient minimes", comme l'a bien souligné le ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami, elle voulait à tout prix que son successeur à ce poste soit la Libye et non le Maroc, dont elle a combattu jusque l'adhésion. "Alger a donc tout fait avec les séparatistes pour tenter d'évincer la candidature du Maroc en soutenant celle de la Libye", certifie le ministre Talbi Alami, contacté samedi par le360.
Une manoeuvre, une de plus, mise en brèche par le Maroc. Le département de Talbi Alami saisit l'UPJ par lettre en lui expliquant que le Maroc est en train de mettre en place un Conseil de la jeunesse, conformément à la nouvelle constitution marocaine plébiscitée en juillet 2011. Un argument en béton auquel les instances dirigeantes au sein de l'UPJ ont répondu favorablement, envers et contre la partie algérienne qui s'est une nouvelle fois ramassée.
Le camouflet essuyé par Alger et sa créature polisarienne est tel que le Maroc a non seulement réussi à adhérer à l'Union panafricaine de la jeunesse, mais il siège aussi et désormais au sein des instances dirigeantes de cette instance. En effet, la délégation marocaine a obtenu le poste de secrétaire général adjoint de l'UPJ pour la région d'Afrique du Nord en la personne du chercheur à l'Université Ibn Tofaïl (Kénitra), président de l'Institut africain de consolidation de la paix, Mohamed Ahmed Kayen.
Et ce n'est pas tout! L'heureux élu marocain, éminent chercheur académique, est aussi et surtout originaire du Sahara marocain. Ce qui fait un camouflet supplémentaire infligé à Alger et au Polisario, de plus en plus isolés sur la scène africaine.