Le Front national de lutte contre l'extrémisme et le terrorisme (FNLET) a demandé à la Commission spéciale sur le modèle de développement d’élaborer une charte d’honneur relative à la lutte contre la radicalisation et le terrorisme. Ce Front estime que l’extrémisme demeure le premier obstacle à toute tentative de développement durable et que toute action demeure tributaire d’une société sécurisée à même de réaliser des progrès durables dans tous les domaines. Du coup, poursuit le FNLET, toute personne désireuse de participer à l’élaboration de ce modèle doit s’engager à respecter cette charte.
En effet, souligne l’ONG, «la prolifération des organisations terroristes au Sahel et dans le Sahara contribuent à l’instabilité de cette région et à l’intensification de la tension. Des dangers qui risquent d’entraver les potentialités et les capacités de notre pays dans son désir de réaliser un saut économique et un développement durable en Afrique». Dans un communiqué publié récemment, le FNLET indique que le terrorisme est devenu un danger transfrontalier qui menace tous les pays du monde, et pas seulement l’Afrique. Un continent, précise le même communiqué, qui présente un intérêt pour tout modèle de développement basé sur le respect des droits de l’Homme.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 28 janvier, que le Front propose aux signataires de ladite charte de veiller à créer un climat serein. Un climat qui permettra une concurrence transparente entre les divers choix et programmes, sans que cela ne menace la paix sociale et le processus démocratique. Ainsi, les signataires devront, dans leurs discours et programmes, dénoncer tout appel à la déchéance d’un musulman (fatwa takfiriste) et interdire toute exploitation de la religion dans l’action publique, politique ou économique.
La charte de la FNLET appelle à éviter les comportements et pratiques restreignant le droit à la liberté d’expression des citoyens, tels l’abus de pouvoir, la corruption ou le financement illégal. Le Front national de lutte contre l'extrémisme et le terrorisme insiste, par ailleurs, sur la suppression des différents types d’extrémisme figurant dans les programmes d’enseignement et appelle à la consolidation des valeurs de tolérance, de respect de l’autre et de droit à la différence.