Une nouvelle session du Conseil de la ville de Rabat tourne au vinaigre

Le Conseil de la ville de Rabat.

Le Conseil de la ville de Rabat. . DR

Revue de presseÉchange de graves accusations entre élus, présence de faux journalistes, violences… La situation dégénère au Conseil de la ville de la capitale administrative que dirige la RNIste Asmae Rhlalou. Les détails dans cette revue de presse tirée du journal Al Akhbar.

Le 05/05/2023 à 21h46

Un véritable cirque avec de graves foires d’empoigne. Cela semble désormais le lot du Conseil de la ville de la capitale administrative que préside la RNIste Asmae Rhlalou.

Selon le récit que fait Al Akhbar, dans sa livraison du week-end des 6-7 mai, de la dernière session ordinaire de ce conseil, tenue jeudi 4 mai, la situation a vraiment tourné au vinaigre entre la maire de Rabat et ses détracteurs, pas forcément issus des partis de l’opposition.

Pour commencer, Farouk Mehdaoui, conseiller au nom de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), a critiqué la façon dont la maire dirige les débats, la traitant d’amatrice et de dictateur pour avoir refusé de donner la parole aux élus qui voulaient formuler des remarques.

La situation a dégénéré quand un individu, étranger au conseil, a pris la parole pour insulter et menacer Driss Errazi, président RNIste du conseil d’arrondissement de Hassan, et son camarade au parti, Hicham Akemhi.

D’après l’opposition, l’assaillant serait un faux journaliste qui gère une page Facebook des fans d’Asmae Rhlalou, laquelle page s’attaque souvent à l’opposition et à ses membres.

Après une heure d’échange d’invectives en tout genre, ajoute Al Akhbar, la session a pu reprendre, mais l’armistice a été de très courte durée.

Driss Errazi s’était mis en tête d’accuser Said Tounarti, président de l’arrondissement de Yaacoub El-Mansour, d’avoir sollicité la maire pour embaucher son propre fils. Nouvel échange d’invectives.

En fin de compte, les élus du Conseil de la ville sont passés au point le plus important à l’ordre du jour: décider de la ré-affectation d’un excédent budgétaire de l’ordre de 70 millions de dirhams. Ce point a été expédié en quelques minutes avec un temps de parole très parcimonieux pour les partis représentés au conseil, dont 30 secondes pour les élus sans appartenance politique!

À quoi serviront les 70 millions de dirhams? Mystère et boule de gomme, répond le journal.

Par Fatima Moho
Le 05/05/2023 à 21h46