Après que son chantage envers l’Etat marocain ait été dévoilé, que son palmarès en toc ait été révélé, voilà que Zakaria Moumni collectionne les procès. Après la plainte de Mohand Laenser pour insultes et menaces, c’est au tour d’Abdelkrim Hilali de poursuivre en justice Moumni. Ce dernier avait traité de tous les noms et accusé de corruption le président de la Fédération Royale Marocaine de Full, Light Semi contact, Kick boxing, K1, Muay thai forms, Savate et sports assimilés (FRMFKT). Son tort: avoir publié un communiqué qui donne tous les détails sur les élucubrations et le faux palmarès sportif de ce champion d’un jour.
Détenteur d’un orphelin titre en carton, Zakaria Moumni avait commencé par faire chanter l’Etat et de hauts responsables, d’abord pour un poste de conseiller sportif avant de placer plus haut sa barre en revendiquant la somme astronomique de 4,9 millions d’euros. Sa facette de maître chanteur a été confirmée par un ancien champion marocain des sports de combats. «L’argent a toujours été le moteur de Moumni», écrivait récemment dans le blog de l’Obs, le judoka Adil Belgaid.
Aujourd’hui, il ne reste plus à Zakaria Moumni que de répondre devant la justice de ses calomnies. Sa tentative de racket envers l’Etat marocain, en prenant le soin d’évoquer le nom de hauts responsables du royaume, est définitivement tombée à l’eau. Et pour cause, personne ne croit plus à sa présumée histoire de torture dont il aurait été victime. La preuve, Abdellatif Hammouchi, patron de la Direction générale de surveillance du territoire, qui aurait supervisé les séances de torture de Moumni selon la version rocambolesque du «champion affabulateur», sera décoré de la légion d’honneur par l’Etat français. Un témoignage de la part de la République du professionnalisme et de la qualité du travail du patron du contre-espionnage marocain. Et surtout un signal fort que la France ne donne aucun crédit aux calomnies d’un escroc notoire.