Intervenant lors d’une session parlementaire à la Chambre des communes, le député britannique du parti conservateur Daniel Kawczynski a plaidé pour une reconnaissance de la marocanité du Sahara par le Royaume-Uni, dévoilant dans le même sillage que l’ambassadeur de son pays au Maroc, Simon Martin, «s’opposait à cette reconnaissance».
«Lors de notre visite au Maroc, nous avons eu une discussion très peu satisfaisante au téléphone avec l’ambassadeur britannique. Comme à de nombreuses autres occasions, l’ambassadeur britannique a tenté d’indiquer que nous ne pouvons pas reconnaître le Sahara occidental, car, d’une manière ou d’une autre, cela empiéterait sur nos relations avec nos territoires d’outre-mer, en particulier les îles Falkland», a-t-il fait savoir. Lorsqu’il a insisté auprès de l’ambassadeur pour qu’il s’explique sur le bien-fondé de ce parallèle, «aucune réponse satisfaisante n’a été obtenue», a-t-il relevé.
Daniel Kawczynski, qui a visité le Sahara marocain à maintes reprises, a par la suite demandé des éclaircissements au ministre britannique des Affaires étrangères sur ce point. «Est-ce le fait que nous ne pouvons pas reconnaître le Sahara occidental comme étant marocain en raison de difficultés juridiques, constitutionnelles ou techniques qui pourraient affecter nos relations avec nos territoires d’outre-mer? Je ne le pense pas», a-t-il martelé, avant d’argumenter: «La France, qui est en train de reconnaître le Sahara marocain, a aussi des territoires d’outre-mer».
«Je serais reconnaissant si le ministre pouvait expliquer ce point. Nous devons reconnaître que le Sahara occidental fait partie du Maroc, comme l’ont fait Israël et les États-Unis. À tout le moins, nous devrions suivre l’exemple de l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale, ainsi que de l’Allemagne et de la France, en reconnaissant que le plan d’autonomie est la seule voie à suivre», a-t-il recommandé.
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Reprenant l’analyse faite dans ce sens par le professeur Marc Weller, titulaire de la chaire de droit international et d’études constitutionnelles internationales à Cambridge, le député britannique a expliqué que «la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, et même la reconnaissance des propositions d’autonomie, renforcerait en réalité nos relations avec nos territoires d’outre-mer et avec les îles Falkland».
«Le professeur Marc Weller dit le contraire de ce que nous entendons de la part de notre propre ambassadeur au Maroc. Lors de ma visite au Sahara occidental, nous avons croisé des représentants de 30 pays qui ont installé des consulats à Dakhla, et plus de 90 pays à travers le monde ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental», a-t-il conclu.