UGTM: la tension monte d'un cran

Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l'Istiqlal.

Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l'Istiqlal. . Dr

Revue de presseKiosque360. La bataille au sommet du syndicat de l’Istiqlal pour contrôler le siège et les finances prend de l’ampleur. Enaam Miyara, le nouveau secrétaire général élu dimanche dernier, a transféré le dossier de l’UGTM au ministère de l’Intérieur.

Le 09/05/2017 à 21h27

Le parti de l’Istiqlal vit une nouvelle crise à travers son bras syndical, l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM). Le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans sa livraison du mercredi 10 mai, affirme ainsi que Kafi Cherrat, l’ancien secrétaire général de l’UGTM proche de Hamid Chabat, a procédé au gel des comptes financiers du syndicat afin d’empêcher le trésorier, Mohamed Laabid, de le gérer. Dans une précédente déclaration au journal, Cherrat avait justifié cette décision par le fait que «Laabid avait agi en dehors de toute légitimité». De son côté, Mohammed Kabbaj s’est dit surpris de voir Laabid rallier la cause des «conspirateurs», Mohamed Laabid étant considéré comme l’un des proches du nouveau secrétaire général élu dimanche dernier, Enaam Miyara.

D’ailleurs, le nouveau patron de l’UGTM n’est pas resté les bras croisés. Il aurait, selon le quotidien, transféré le dossier du syndicat au ministère de l’Intérieur. Une crise qui jette son ombre sur la réunion de la commission exécutive, prévue jeudi pour trancher sur certains détails du prochain congrès. Une source de la commission affirme d'ailleurs à Akhbar Al Yaoum que Hamid Chabat est en colère contre certains membres de la commission qui seraient impliqués dans le coup d’État qu’il vient de vivre au sein du syndicat. Il fait surtout allusion à Hamdi Ould Errachid, qui a soutenu son gendre Enaam Miyara jusqu’à le placer à la tête de l’organe syndical.

«Une fois les documents juridiques obtenus, nous entamerons les procédures pour la récupération du siège et du budget du syndicat», a affirmé à Akhbar Al Yaoum Abdeslam Lebbar, l’un des leaders «du coup d’État» contre Cherrat, tout en insistant sur le fait que seule la justice est apte à trancher dans ce genre d’affaires. De son côté, Kafi Cherrat évoque également une procédure judiciaire, mais cette fois-ci pour demander l’invalidation du congrès exceptionnel qui a élu Miyara. Une bataille judiciaire se profile donc au niveau du syndicat de l’Istiqlal, aggravant la crise interne que traverse le parti. 

Par Fayza Senhaji
Le 09/05/2017 à 21h27