Grosse «prise» pour l’armée irakienne qui se préparait, en fin de semaine, à reprendre le contrôle de la ville du Moussoul, tombée aux mains de Daech à l’été 2014. «Treize combattants marocains de Daech ont été faits prisonniers par l’armée irakienne alors qu’ils tentaient de fuir la ville du Moussoul vers la frontière turque», révèle Akhbar AL Yaoum dans son édition de ce lundi 11 mai.
«Les fuyards étaient pris entre deux feux, ceux de l’aviation de la coalition anti-Daech placée sous commandement US et ceux de l’armée irakienne qui pilonnait les positions de Daech dans la ville du Moussoul», explique le quotidien, en précisant que la tentative de fuite des treize jihadistes marocains, dont une femme, aux côtés d’autres combattants à la solde d’Abou Bakr al-Baghdadi, s’est soldée par un échec cuisant.
«L’assaut qui devait être lancé par l’armée irakienne pour la récupération de la ville du Moussol a été précédée par une violente campagne de bombardements menée par l’aviation de la coalition internationale », indique Akhbar Al Yaoum, soulignant que les combattants marocains n’ont pu résister au déluge de feu et ont vainement tenté de fuir hors de la ville du Moussol vers la frontière turque. «Les fuyards sont tombés dans une embuscade tendue par l’armée irakienne», dévoile le quotidien, faisant valoir que cette opération a été couronnée d’un succès irakien retentissant.
Cette opération a été menée par l’armée irakienne en coordination avec le Mouvement des officiers libres, précise Akhbar Al Yaoum, qui cite un membre dirigeant au sein du Mouvement des officiers libres, Mohamed Al Baâjaj, l’un des ennemis jurés de l’organisation terroriste Daech. Ce même mouvement s’est vu confier la tâche de «nettoyer» les dirigeants militaires de Daech, préparant ainsi le terrain à une invasion militaire grandeur nature visant à neutraliser toutes les poches terroristes encore à l’œuvre dans la ville du Moussoul. Face à cette situation, nombre de dirigeants de Daech auraient fui vers la Syrie et vers la frontière irakienne avec la Turquie, relève la même source. S’agissant de la Marocaine capturée aux côtés de ses concitoyens, la même source révèle qu’elle était venue en Irak en août dernier en provenance de la Syrie, en compagnie de son époux dont l’identité n’a pas été déterminée.