Les camps de Tindouf connaissent actuellement une vague de répression acommpagnée d'une série d’arrestations et visant particulièrement les jeunes. Les soi-disant gendarmes du Polisario ont procédé à une vague d’arrestations, pendant deux jours, parmi des jeunes accusés d’avoir manifesté au moment où le Front célébrait la proclamation de la pseudo-RASD, rapporte le journal Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 2 mars.
Selon les éléments d’information auxquels a pu accéder le journal, pour répondre à une précédente campagne de répression et d’exactions menée par les forces du Polisario, ces jeunes ont décidé de manifester leur colère, lundi dernier, en faisant notamment brûler des pneus de voitures. Parmi les dernières exactions qui ont déclenché cette vague de protestations, celle subie par un habitant des camps qui avait été traîné avec une corde attachée à son cou, mains liées et yeux bandés. Ce comportement des forces de l’ordre a été considéré comme une humiliation pour toute la tribu à laquelle appartient cet homme. D'ailleurs, sa tribu n'a pas tardé à exprimer publiquement sa colère.
En parallèle, les autorités du Front se sont réveillées, lundi, sur l’image des murs des masures et autres «édifices» du camp couverts d'inscriptions critiquant sévèrement la direction du Polisario. Le Front a aussitôt mobilisé ses gendarmes et ses indics pour connaître et arrêter les personnes derrières ces actes. Cette campagne aléatoire d’arrestations a suscité l’ire des tribus dont les membres ont été particulièrement visés. Elles ont donc décidé de manifester en public, le jour suivant.
Mais les autorités du Front ne se sont pas arrêtés là! Elles ont également visé tous les rassemblement, de quelque nature qu'ils soient. Les habitants des camps, qui célébraient baptêmes, noces et fiançailles, n’ont pas échappé non plus à cette campagne de répression. Bref, tous les rassemblements des familles et des tribus sont désormais visés, ce qui met tout le territoire des camps sur le gril. Et ce ne sont pas, rappelle le journal, les dernières gesticulations des éléments armés dans la zone de Guerguerat, après le retrait du Maroc, et tout le tapage médiatique que le Polisario en fait, qui vont redorer son blason.