Terrorisme. Les deux Marocains refoulés de France voulaient s’en prendre aux gays de Metz

La Place de la République à Metz.

La Place de la République à Metz. . DR

Les deux Marocains refoulés de France récemment et toujours entendus par la justice auraient planifié des attentats contre plusieurs sites à Metz et au Maroc. L’une de leurs cibles était la communauté gay de cette ville française. Les détails.

Le 07/09/2016 à 15h31

R.E. et A.S. ont été refoulés le 26 août au Maroc depuis la France et exactement la ville de Metz où ils partageaient la même résidence étant tous les deux des étudiants en ingénierie. 

Le360, selon les révélations de sources informées, a pu reconstituer les plans ourdis par les deux présumés terroristes et le résultat fait froid dans le dos aussi bien pour ce qui était planifié à Metz qu’au Maroc.

Orlando-bis à MetzR.E., prenant directement ses ordres d’un chef opérationnel de Daech à Mossoul, s’est installé à Metz depuis mars 2016. Il planifiait de cibler les amateurs et amatrices de soirées arrosées en fin de semaine dans la banlieue de Metz. Et il avait déjà l’embarras du choix concernant ses armes: une fusillade, une voiture-bélier pour les écraser, voire le feu si les fêtes avaient lieu dans des zones forestières.

Mais il avait prévu pire. A la manière du boucher d’Orlando, il aurait planifié un acte terroriste contre «L’Endroit», célèbre boîte messine près de la Place de la République, idem pour «L’Appart», autre fameux bar-restaurant. Le dénominateur commun entre ces deux cibles est qu’elles sont très prisées par la communauté gay de la région.

De Metz à RabatMais ce n’est pas que Metz qui était dans le viseur de R.R. Sur les réseaux fréquentés par les sympathisants de Daech, il aurait appelé à des attentats terroristes contre des sites touristiques du Maroc à la manière des carnages perpétrés en Tunisie.

Quant à A.S., la justice française lui reproche d’avoir été influencé par l’idéologie de la haine daechienne et d’avoir subi un bourrage de crâne par son colocataire avec qui il passait beaucoup de temps à visionner des enregistrements des piètres «exploits» des armées à Aboubakr Baghdadi. 

Par Mohammed Boudarham
Le 07/09/2016 à 15h31