Terrorisme: la «daechienne de Fès» voulait se faire exploser

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Revue de presseKiosque360. Les membres de la cellule démantelée comptaient aussi s’attaquer aux sites névralgiques du pays et prendre des sécuritaires en otage afin de les troquer contre des jihadistes emprisonnés au Maroc.

Le 28/11/2015 à 09h56

On en sait un peu plus sur les intentions de la cellule démantelée jeudi dernier à Fès. Selon Assabah, dans son édition des 27-28 novembre, la femme kamikaze, membre de la cellule, comptait exécuter un attentat-suicide munie d’une ceinture explosive. Ses complices, quant à eux, devraient s’attaquer aux sites névralgiques du royaume, en particulier ceux fréquentés par les touristes, à l’aide de charges explosives à distance. L’objectif était de déstabiliser la sécurité du pays, mais aussi de prendre des sécuritaires en otage afin de les troquer contre des jihadistes détenus dans les prisons marocaines.

Le quotidien révèle quelques informations personnelles sur la présumée kamikaze de Daech. Il s’agit d’une mère-célibataire âgée de 31 ans et native de Fès. Selon le journal, la présumée terroriste a vécu des conditions sociales difficiles, surtout après avoir quitté le domicile familial, sis dans la circonscription de Jenane Elward, suite à des problèmes avec les membres de sa famille.

En quittant la capitale spirituelle, la jeune femme a jeté son dévolu sur Nador où elle a exercé, quatre durant, divers métiers pour gagner sa vie. Seulement, en cours de route, elle est tombée enceinte d’une relation illégale avec son voisin, ce qui l’a amené à plier bagage et à retourner au bercail.

Cette épreuve a complètement chamboulé la vie de la mise en cause qui a revu de fond en comble son mode de vie. D’une fille ouverte d’esprit qui vit pleinement sa vie, elle s’est recroquevillée sur elle-même en portant le «khimar». Mais personne, même les membres de sa famille, n’avait une idée sur les projets de la jeune fille ou sa relation avec le prétendu "Etat islamique" d’Abou Bakr Al-Baghdadi.

C’est avec grande stupéfaction que ses voisins et proches ont appris son arrestation. Jeudi dernier, vers six heures du matin, pas moins de quatorze agents de police ont, en effet, pris d’assaut la maison de la jeune fille, en parallèle avec l’arrêt des autres membres de la cellule à Ouled Tayma et Casablanca.

Par Ahmed Adoua
Le 28/11/2015 à 09h56