Terrorisme: la cellule d’Ourika aurait planifié de «piéger» des motos

DR

Revue de presseKiosque360. Les membres de la cellule s’apprêtaient à perpétrer des attentats sur des sites sensibles et très fréquentés à l’aide de motos piégées. Celles-ci traversent plus facilement les barrages judiciaires et peuvent se faufiler un peu partout.

Le 28/06/2019 à 19h43

Le BCIJ vient d’interrompre un nouveau projet terroriste sur le point d’aboutir. Les membres de la cellule terroriste démantelée mardi à Ourika avaient en effet pour cible des groupes de touristes et des établissements stratégiques pour faire le plus grand nombre de victimes. C’est ce que révèlent les premiers éléments de l’investigation menée par des services antiterroristes. L’enquête, toujours en cours, a également mis en évidence un changement de stratégie chez les terroristes.

Ainsi, pour passer inaperçus, ils s’étaient rasés la barbe et évitaient de fréquenter les lieux peuplés, optant plutôt pour les environs de la ville. Pour déjouer les barrages de sécurité, ils se déplaçaient en moto. C’est justement cet engin qu’ils avaient choisi pour perpétrer leur attentat, relève le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 29 et 30 juin.

Les services de lutte antiterroriste ont également saisi une moto que les membres de la cellule s’apprêtaient à piéger au milieu de la foule, précise le journal. Dans une ville comme Marrakech, explique Assabah, une moto passe quasiment inaperçue et peut se faufiler un peu partout sans soulever de soupçons.

Dans les faits, rapporte le quotidien qui cite des sources du BCIJ, ce dernier a mis la main sur deux caches aménagées dans deux fermes par les membres de cette cellule démantelée à Ourika. Il s’agit de deux petites cavités qu’ils ont pris soin de boucher une fois le matériel caché.

Cependant, les perquisitions menées dans ces deux caches, poursuit le journal, ont abouti à la saisie d'une grande quantité de substances chimiques, de poudre noire et de sciure d'aluminium. Les forces antiterroristes ont également saisi deux bonbonnes de gaz, des cagoules, du matériel de soudure, ainsi que des lampes, des câbles électriques et des boules de fer, de petite et moyenne dimension, tout cela pouvant être utilisé dans la fabrication d'explosifs. L’ensemble du matériel saisi sera soumis à l'expertise technique par les services compétents, précise le journal.

L’enquête a également mis en évidence l’implication des membres de la cellule arrêtés dans la planification de l'exécution de plusieurs projets terroristes extrêmement graves qui visaient des sites sensibles dans le Royaume, rapporte, de son côté, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du week-end. Les éléments terroristes ont par ailleurs déjà fait six tentatives de fabrication d’engins explosifs, souligne le journal. Ils ont rassemblé des ingrédients dont le sucre glace, connu pour être hautement inflammable.

Le BCIJ, rappelle Al Ahdath Al Maghribia, avait démantelé, mardi dernier, une cellule terroriste composée de quatre extrémistes affiliés à Daech, âgés de 25 à 40 ans et s’activant dans la région d’El Haouz. Cette opération sécuritaire s’inscrit dans le cadre de la filature des éléments extrémistes porteurs de projets terroristes, note le journal. Elle a permis la découverte d’une ferme dans la commune d’Ourika, dans la même région, appartenant à la famille de l’un des membres de cette cellule, où ont été saisis des résidus de produits chimiques, de liquides suspects et du matériel utilisés dans la fabrication d’explosifs.

Par Amyne Asmlal
Le 28/06/2019 à 19h43