Terrorisme: la cellule de Rabat voulait s’en prendre à des ministres et à des magistrats

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Revue de presseKiosque360. Deux jours seulement après son démantèlement, la cellule terroriste de Rabat passe à table. Les premières révélations qui ont filtré des interrogatoires mettent à nu un dangereux plan d’assassinats de hautes personnalités et d’attaques à l’explosif contre des sites névralgiques.

Le 19/11/2019 à 19h58

La débâcle que vient de subir la nébuleuse terroriste de Daech en Syrie et en Irak, avec à la clé la liquidation de son chef-gourou, El Baghdadi, a donné des idées noires à deux trentenaires marocains qui ont constitué une cellule terroriste, démantelée dimanche dernier à Rabat. Ils avaient en effet décidé de passer à l’action pour semer la panique, à travers une série d’assassinats et autres attaques à l’explosif.

Dans son édition de ce mercredi 20 novembre, le quotidien Assabah rapporte que les interrogatoires du duo formant cette cellule terroriste de Rabat ont permis de mettre à nu un dangereux plan d’action, à commencer par des projets d’attaques à l’arme blanche et à la voiture-bélier contre les agents de la police travaillant de nuit, en vue de mettre la main sur leurs armes de service. Le même modus operandi était prévu contre les agents de la gendarmerie opérant de nuit sur l’axe Rabat-El Harhoura, ainsi que les patrouilles mixtes (Hadar) circulant au niveau de Bab El Had à Rabat. En plus d’assassiner des agents des forces de sécurité à l’arme blanche, il s’agissait, pour les deux terroristes, de mettre la main sur des armes à feu qui leur permettraient de s’en prendre à d’autres cibles.

Parmi ces dernières, Assabah mentionne un plan d’assassinats visant en particulier des magistrats exerçant au tribunal de première instance de Rabat, institution non loin de laquelle les membres de la cellule démantelée avaient dernièrement élu domicile. D’autres hautes personnalités, dont des ministres qualifiés de corrompus et d’apostats, étaient également sur la liste des assassinats projetés par cette cellule, qui comptait aussi mener des attaques à l’explosif contre des chancelleries et autres cibles névralgiques dans la capitale du royaume, dont le Parlement.

Assabah ajoute que les deux présumés terroristes sont toujours soumis à des interrogatoires par les agents du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ). En plus des investigations psychologiques sur les prévenus, des recherches scientifiques et techniques sont menées sur le matériel informatique et autres documents saisis chez eux.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 19/11/2019 à 19h58