Dans les régions qui échappent encore au contrôle du pouvoir central de Damas, les séparatistes kurdes des «forces démocratiques syriennes» sont en train d’imposer leurs lois dans les zones qu’ils qualifient d’«autonomes».
Dans son édition du vendredi 20 décembre, le quotidien Al Akhbar rapporte que les milices kurdes vont créer des tribunaux pour y juger des milliers de prisonniers de Daech, originaires d’Europe et d’Afrique du nord, et dont plusieurs dizaines seraient des Marocaines et Marocains. C’est Abdelkrim Omar, qui assure actuellement la présidence collégiale du Bureau des relations internationales au sein de l’Administration kurde autonome, relevant des Forces démocratiques syriennes, qui en a informé les médias.
Et d’ajouter que ces membres de Daech, pour la plupart, et de l’autre organisation terroriste dite «Cham El Islam», seront bientôt jugés parce que leurs pays d’origine ont refusé de les accueillir. En effet, si pour certains pays d’Europe, des efforts doivent être fournis pour rapatrier leurs concitoyens, d’autres, plus nombreux, estiment affirmé que le choix terroriste a fait déchoir leurs anciens citoyens de leur nationalité. Ils accepteraient à la rigueur que leurs enfants soient rapatriés.
Les milices kurdes affirment détenir, dans le camp dit «El Haoul», plus de 50.000 prisonniers de Daech, composés essentiellement de femmes et d’enfants. Un chiffre confirmé d’ailleurs par plusieurs rapports des services de renseignements occidentaux, selon Al Akhbar.
Un Observatoire du terrorisme à Paris avait même affirmé que ces milliers de prisonniers pourraient, à la rigueur, être remis aux autorités irakiennes qui se disent prêtes à juger tous les membres de Daech arrêtés dans les confins syro-irakiens et qui lui seront livrés. Mais dans tous les cas, qu’ils soient jugés en Irak ou par les milices kurdes, l’Observatoire parisien du terrorisme est formel: l’exécution sommaire est la seule sentence qui attend les prisonniers de Daech.