C’est une étude de terrain qui l’avance. Une étude basée sur les témoignages de Marocains ayant combattu dans les camps de Daech, avant de regagner le pays et d'y être jugés.Selon cette étude, dont Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce lundi 20 juillet, se fait l'écho en se basant sur le reportage du magazine britannique «The Times», des marchands ambulants ayant du mal à joindre les deux bouts ont été séduits par le discours mirifique de Daech. D’autres personnes vivant dans des situations précaires ont également succombé aux promesses mirobolantes faites à ceux qui mènent la guerre sainte.
Le quotidien cite un exemple édifiant. Celui de Rachid, vendeur ambulant issu de la ville de Khouribga. Ce dernier a succombé à la tentation du jhad, croyant pouvoir ainsi améliorer son sort. Mal lui en a pris car, en partant combattre les «mécréants», il n’a essuyé que des revers pour, finalement, se retrouver sur le banc des (pires) accusés et de la société.Un exemple parmi tant d’autres de Marocains ainsi que d’étrangers qui ont rejoint Daech pour ce qu'ils croyaient une «cause juste» et qui ont été confrontés à la dure réalité d’un régime sanguinaire.
Pris entre le marteau et l'enclume, la désillusion avérée et l’incapacité de fuir, ils se retrouvent pris au piège d’un destin des plus atroces. Par où la sortie, se demandent-ils dans leur solitude? Ceux qui parviennent à répondre à la question découvrent qu’ils ont déjà creusé leur tombe.
