Un détachement de l’armée algérienne a abattu, hier lundi à 22 heures, le chef du groupe Jund Al Khilafa, Khaled Abou Souleïmane, de son vrai nom Abdelmalek Gouri. Cette information, rapportée ce mardi matin par la presse algérienne, a été confirmée par les services de sécurité. Un peu plus tôt, le ministère algérien avait annoncé la mort de trois hommes armés dans une embuscade tendue à un «dangereux groupe terroriste » à Isser, une petite ville kabyle située à 60 Km à l’est d’Alger, tout en précisant que l’opération d’identification était «en cours». Nahar TV a affirmé que les services avaient bien identifié le corps d’Abdelmalek Gouri qui a fait allégeance à «l’Etat islamique», fin août dernier.
S’agissant des circonstances dans lesquelles les trois jihadistes ont été abattus, le ministère algérien de la Défense avait révélé que l’opération menée avait été déclenchée «grâce à des renseignements et à une filature d’un dangereux groupe terroriste circulant à bord d’un véhicule». Elle «a permis la récupération de deux fusils automatiques de type kalachnikov, une ceinture explosive, une importante quantité de munitions, des téléphones portables et d’autres objets». Le pedigree de Jund Al KhilafaUn mois après avoir annoncé leur scission d’Al Qaïda au Maghreb Islamique, fin août dernier, pour rejoindre Daech, acronyme arabe du présumé «Etat islamique» d’Abou Bakr Al-Baghdadi, le groupe Jund Al Khilafa signe son premier «méfait d’armes» en procédant, le 21 septembre, à l’enlèvement et à la décapitation du ressortissant français Hervé Gourdel, guide de haute montagne âgé de 55 ans. Abdelmalek Gouri avait revendiqué cet acte ignominieux perpétré «en représailles contre l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes aériennes contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie».
Constitué d’anciens membres d’Al Qaïda au Maghreb islamique, le groupe faisait partie d’une phalange à l’origine des attentats suicide contre le palais du gouvernement algérien et un bâtiment de l’ONU en 2007 à Alger. Il serait également derrière l’attaque qui a coûté la vie à 11 soldats en avril à Iboudrarène, la même localité où Hervé Gourdel avait été enlevé et décapité en septembre dernier.