Terrorisme: 21% des Marocains morts pour Daech tués dans des attentats-suicides

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. L’effectif des jihadistes marocains dans les rangs de l’organisation terroriste Daech est en nette régression à cause, notamment, du nombre élevé de morts. C’est l’une des principales conclusions d’un rapport du Centre marocain des études sur le terrorisme et l’extrémisme.

Le 05/09/2016 à 19h37

L’année 2016 aura été la plus meurtrière pour les combattants marocains de l’organisation terroriste Daech. Ainsi, dix-huit jihadistes marocains ont été tués durant les huit premiers mois de cette année 2016, alors que 2015 n’avait enregistré que douze décès, selon les résultats d’un rapport rendu public par le Centre marocain des études sur le terrorisme et l’extrémisme. Le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui se penche sur ce rapport dans son édition de ce mardi 6 septembre, précise que le nombre de morts, depuis l’année 2012, s'élève à quarante-huit. Selon les mêmes statistiques, 21% des combattants marocains de Daech sont tués dans des opérations kamikazes. En effet, dès qu’ils rejoignent les rangs de Daech, ils sont destinés à être transformés en bombes humaines. Le rapport montre, par ailleurs, que 77% des jihadistes marocains ont trouvé la mort dans le cadre d'affrontements.

De même, ces statistiques montrent que 2013 a été l’année de ralliement du plus grand effectif de jihadistes marocains, lorsque 2016 a été celle ayant fait le plus grand nombre de morts.Autre statistique révélatrice: la tranche d’âge ciblée par les recruteurs de Daech. Ainsi, 54% des jeunes âgés entre 18 et 25 ans ont été tués lors des affrontements en Syrie et en Irak. Cette tranche est suivie par celle des 26 et 30 ans.

Dans une déclaration au quotidien, Mohamed Benaissa, membre du Centre marocain des études sur le terrorisme et l’extrémisme, indique que le nombre des jihadistes marocains ayant rejoint les rangs de Daech se monte à 700 personnes, principalement issues de la région du Nord, notamment de l’axe Tétouan-Fnideq-Tanger. Et de souligner que le phénomène tend vers sa disparition en raison du nombre élevé de morts, de la vigilance des autorités compétentes marocaines et du déclin de Daech qui a perdu du terrain en Syrie et en Irak.

Par Mohamed Younsi
Le 05/09/2016 à 19h37