Après une semaine de chasse aux candidats à l’émigration en masse vers le préside occupé de Sebta, un retour au calme, relatif, règne à Fnideq.
Les forces de l’ordre poursuivent leurs ratissages pour déloger tous ceux qui se cachent dans les forêts avoisinantes, dans l’attente d’une nouvelle possibilité de forcer les clôtures du passage frontalier, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 19 septembre.
Le dispositif sécuritaire pourrait être maintenu pendant plusieurs jours pour maîtriser définitivement la situation et déplacer de la ville les jeunes et les mineurs désireux d’émigrer, d’autant que de nouveaux appels à forcer la clôture de Sebta ont été lancés sur les réseaux sociaux, avec la date du 30 septembre prochain comme rendez-vous.
Ces appels sur les réseaux sociaux constituent d’autres défis aux forces de l’ordre, qui déploient de considérables efforts pour déjouer cette tentative de coup de force collectif.
Ces efforts ont été loués par de hauts responsables espagnols, qui ont réitéré l’importance du rôle du Maroc dans la protection de l’Europe contre ces hordes des migrants.
Un constat identique a été établi par les ministres français, allemand et belge en charge de l’Intérieur, de même que ceux d’autres pays de l’Union européenne, lors d’une réunion à Bruxelles mardi 17 septembre.
À Tétouan, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de cette ville a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire, après la publication de plusieurs photos et vidéos montrant des jeunes, torse nu et assis à même le sol devant un mur de béton.
Le magistrat a confié cette enquête à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) pour vérifier la véracité de ces assertions et déterminer les circonstances de la publication de ces photos, que leurs auteurs attribuent à des «comportements inhumains» des autorités du poste frontalier de Bab Sebta.
À ce propos, Assabah de ce jeudi 19 septembre 2024 indique que les éléments de la BNPJ ont entamé, mardi 17 septembre, leur enquête sur les scènes figurant dans les photos et les vidéos, montrant de quelle manière les forces de l’ordre, dont les forces auxiliaires, se sont comportées avec des candidats à l’émigration clandestine qui tentaient de se rendre à Sebta à la nage.
Assabah précise que «des photos laissent penser que les individus interpellés ont été violentés lors de leur arrestation et de leur détention».
Dans un communiqué, la préfecture de M’Diq-Fnideq a reconnu une partie de ces accusations, les attribuant à des événements qui se sont produits avant les récents incidents survenus le dimanche 15 septembre dernier.