La gestion déléguée du stationnement, à Rabat, est de nouveau sur la sellette. Un grand flou entoure les finances de la société Rabat-parking, concessionnaire du stationnement au centre-ville de la capitale. De même, le fonctionnement de l’entreprise ne cesse de soulever des interrogations. De plus, ses liens douteux avec des éléments de la police administrative de la commune ont été dénoncés par les élus de la mairie qui détient pourtant 51% du capital de la société.
Pire encore, le conseil de la ville de Rabat, représenté au sein du conseil d’administration de la société par le maire, a décidé de se retirer en cédant sa place au président du conseil préfectoral.Cette décision a poussé les élus du Rassemblement national des indépendants (RNI) à brandir l’arme du retrait de la majorité des commandes de la commune urbaine de Rabat, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 7 avril.
En plus de cette anarchie dans laquelle plonge le secteur du stationnement, géré dans le cadre de la gestion déléguée depuis presque deux décennies, de lourdes amendes devraient être payées par la mairie pour dédommager les automobilistes qui avaient obtenu gain de cause, auprès des tribunaux de la capitale, dans des procès intentés à la mairie pour les poses de sabots ou encore le paiement illégal du stationnement.
A part ces dysfonctionnements, la société Rabat-parking a cédé plus de 6.000 places de stationnement réservées aux commerces, aux entreprises et autres, à l’insu du conseil de la ville. Bien plus, elle a revu à la hausse les prix de ces places afin de gonfler ses recettes. Tels sont les problèmes auxquels sons confrontés les élus de la capitale du pays.
