Séisme politique: l’Istiqlal refuse d’être la «roue de secours»

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Revue de presseKiosque360. Le séisme qui a frappé les partis du PPS et du MP questionne leur avenir au sein de la majorité. Des voix évoquent une potentielle entrée de l’Istiqlal au gouvernement. Une option démentie par le PI dirigé par Nizar Baraka.

Le 26/10/2017 à 21h45

Le limogeage de quatre ministres du gouvernement d’El Othmani pousse la scène politique à s’interroger sur l’avenir de la majorité. Le PPS et le MP, formations politiques des ministres démis de leurs fonctions, resteront-ils dans le gouvernement en proposant de nouveaux profils ou quitteront-ils la majorité?

Certaines voix commencent déjà à évoquer une possible intégration de l’Istiqlal au gouvernement. Une rumeur à laquelle répond par la négative Khadija Zoumi sur les colonnes du quotidien Assabah dans son édition du vendredi 27 octobre. Zoumi, membre du comité exécutif, dément que le secrétaire général de l'Istiqlal ait reçu une offre pour rejoindre le gouvernement et remplacer les ministres limogés. «Tout ce qui circule n’est que rumeur sans valeur. À l'heure actuelle, le parti n’a reçu aucune offre. Et nous n’avons pas discuté le sujet lors de notre réunion hebdomadaire du comité exécutif qui a eu lieu après le communiqué royal», précise-t-elle.

Un autre leader de l’Istiqlal, qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré au journal que son parti «n’était pas une roue de secours. Nous ne participerons qu’à nos conditions si un remaniement ministériel est annoncé». «Nous perdrions beaucoup si Nizar Baraka acceptait, dans le contexte actuel, de participer au gouvernement si le chef de l'Exécutif le lui demandait», ajoute-t-il.

Tout dépend de la décision que prendront le PPS et le MP. Selon les premières indiscrétions relayées par le journal, les dirigeants du parti du Livre s’accrochent à l’idée de rester au gouvernement. Le PPS avait une réunion exceptionnelle ce jeudi 26 octobre pour discuter du «séisme» que le parti vit actuellement.

Le MP a également tenu une réunion ce jeudi pour discuter l’avenir du parti. En attendant des positions tranchées, le chef du gouvernement envisage de nommer des ministres par intérim. Ces derniers se chargeront de gérer les dossiers en cours, d'autant que le projet de Loi des finances est en cours de discussion au Parlement.

Par Mohamed Younsi
Le 26/10/2017 à 21h45