Des sources ont indiqué au journal Al Massae que le bureau judiciaire de la gendarmerie royale procédait à une enquête, sur instructions du Parquet général de la ville de Séfrou, pour faire la lumière sur le contenu de tracts distribués par des élèves et les relations qu'entretiendraient ces jeunes avec des cellules terroristes locales.
Abelaziz Bouhoudoun, du bureau provincial du Centre marocain des droits de l’Homme à Séfrou, a indiqué que ces trois jeunes, de futurs bacheliers étudiant dans le même lycée, avaient distribué des tracts annonçant des explosions pour vendredi.
La même source a ajouté qu'une enquête avait été lancée avec les familles des trois interpelés et que des perquisitions avaient été menées à leurs domiciles. Mais, jusqu’à présent, cette enquête n’a mené à rien de concluant. Ces jeunes resteront en prison en attendant l'approfondissement des investigations.
Le ministre de l’Education nationale a été appelé à mener des campagnes de formation et de sensibilisation pour protéger les élèves afin qu’ils ne deviennent pas des victimes de l’extrémisme et de ce qu’il engendre. De même, les associations de la société civile ont été accusées de ne pas remplir leur rôle pour ce qui est de la protection des élèves.Le journal note par ailleurs qu’une brigade a visité les laboratoires des lycées pour rechercher des produits contribuant à la fabrication d'explosifs.
Ce jeudi 22 décembre, les ministères de la Justice et de l’Intérieur ont diffusé un communiqué commun dans lequel ils rappellent que l’apologie au terrorisme est considérée comme un délit.
