Pour réinstaurer le régime de «Califat», tous les moyens sont bons, y compris et surtout le recours à la décapitation ! On se croit au (beau) milieu du «Califat» d’Abou Bakr Al Baghdadi, oui, le chef sanguinaire de Daech. Et pourtant, cette idée assassine émane d’un prédicateur de chez nous, en l’occurrence mohamed Abbadi, qui n’est autre que le secrétaire général d’Al Adl Wal Ihssane.
Dans une vidéo postée sur Youtube, le successeur d’Abdessalam Yassine ne s’est pas embarrassé le moins du monde en «légitimant» le recours à la décapitation pour imposer le régime de «Califat» islamique.
Une incitation au meurtre claire et nette qui enseigne à bien des égards sur le «modèle» que veut offrir la Jamaâ au commun des «fidèles» ! Voilà ce que cela donne : ou vous acceptez le régime de «Califat» ou on vous coupe les têtes !
Et comme pour donner un vernis de «légitimité» à cet appel, le chef de la Jamaâ a cité à l’appui de sa thèse le compagnon du prophète, Omar Ibn Al Khattab, quand il a dit qu’un bon musulman, qui se conforme aux préceptes de l’Islam, ne devrait pas passer trois jours sans Calife.
Selon la «philosophie» de Mohamed Abbadi, le régime de «Califat», c’est maintenant ou jamais. Seulement, l’ancien «fqih» qui a hérité du legs de l’auteur de la théorie «apocalyptique» risque de buter sur un obstacle infranchissable : Abou Bakr Al Baghdadi qui est déjà passé à l’acte en proclamant, en 2014, son «califat» dans la zone syro-irakienne, démonétisant même Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden.
Quand on constate bien que le chef de Daech a déjà fait couler des rivières de sang pour instaurer son «califat», -les vidéos essaimant les sites jihadistes de têtes coupées par ses fous illuminés en offrent ici l’illustration la plus affligeante-, que vaut encore l’appel de Mohamed Abbadi ?
Parlons clair, parlons vrai : l’appel du chef d’Al Adl Wal Ihssane, quoique restant au stade verbal, n’en reste pas moins dangereux et, du coup, devrait appeler une riposte vigoureuse de la part de la société marocaine. Au commencement des plus grandes tragédies qui aient été donné à l’humanité de subir, il y a eu d’abord des mots. Des maux qu'il incombe de traiter à la racine. Le salut passe nécessairement par là.