Il n’est plus possible, pour les médecins qui ont suivi un cursus payé par l’État de démissionner des hôpitaux publics à la fin de leurs études. Ils sont désormais obligés d’assurer un minimum de huit années de service dans ces hôpitaux. En effet, le gouvernement vient d’approuver un projet de décret relatif aux étudiants en médecine et proposé par le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce lundi 27 juin.
D’après le journal, ce texte de loi, approuvé par le Conseil de gouvernement la semaine dernière, s'inscrit dans le cadre de la dynamisation du rôle de l’État pour assurer un système général de santé et garantir la continuité des services dans les hôpitaux publics. Il s’agit aussi de pourvoir ces hôpitaux en ressources humaines suffisantes et régulières.
Ce nouveau texte de loi dispose que la démission d'un médecin ayant suivi ses études au sein d'un établissement public ne pourra être acceptée que sur un accord officiel du ministère de la Santé et sur présentation d'un document légal justifiant son incapacité d'exercer. Ce n’est pas tout: tout médecin dans ce cas de figure devra rembourser à l’État l’ensemble des dépenses de formation dont il a bénéficié tout au long de son cursus.
Al Massae rapporte ainsi que plusieurs étudiants en médecine ont critiqué ce décret. Pour eux, l'Etat tente une nouvelle fois de les prendre en otages, après la fin du long feuilleton sur le service obligatoire dans les zones reculées qui, rappelons-le, avait soulevé un tollé.