Le Maroc a fermement réagi, via sa voix à l’ONU, contre l’initiative de l’instance onusienne qui a transmis à ses membres une lettre du Polisario. Selon le quotidien Al Ahdath, qui s’est fait l’écho de cette polémique dans son édition du week-end des 21 et 22 juillet, le Conseil de sécurité s’est permis de remettre à ses membres «une lettre que lui avait adressée le Polisario au sujet de la situation dans la région».
Le Maroc a réagi par le biais de son ambassadeur permanent aux Nations Unies, Omar Hilale. Dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur permanent de Rabat aux Nations Unies a réaffirmé le refus catégorique du Maroc de voir le Polisario se positionner comme le représentant légitime des Sahraouis. Hilale, poursuit le quotidien, «a refusé la remise de la missive du Polisario envoyée à l’ONU, appelant à la suspension immédiate de sa généralisation, que ce soit de manière officielle ou officieuse». De même, ajoute le quotidien, Omar Hilale a exprimé sa stupéfaction de voir la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU remettre à ses membres une lettre émanant d’une entité fantôme. D'ailleurs, le diplomate marocain a souligné que les lettres envoyées à l’ONU par des groupes armés à l’instar du Polisario ne devraient faire l’objet d’aucun suivi.
Le Polisario vise, par ces provocations, une médiatisation dans les camps de Tindouf, en vue de faire croire aux populations séquestrées sur le sol algérien que «la cause» a été soulevée à l’ONU. En effet, le Polisario et ses commanditaires ayant perdu toutes les batailles politiques et diplomatiques dans cette affaire, ils recourent à ces manœuvres pour être notamment relayés pas les médias algériens, afin d’induire en erreur l’opinion publique dans les camps de Tindouf. Cette manipulation de l’opinion publique locale leur permet de continuer à gérer leur fonds de commerce sur les lieux, et ce en détournant les aides humanitaires et les subventions octroyées notamment par l’Union européenne. Telle est la cause qu’ils défendent: l'exploitation des souffrances des populations séquestrées.