La rentrée onusienne sera marquée, durant ce mois d’octobre, par une séance d’information, au Conseil de sécurité de l’ONU, autour de la question du Sahara marocain. C’est ce qu’a annoncé le représentant permanent de la France auprès de l’ONU, François Delattre, qui présidera les travaux de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
La programmation de ce dossier à l’ordre du jour de l’instance onusienne a été arrêtée suite à la décision du nouvel Envoyé personnel du secrétaire général, Horst Köhler, de se rendre dans la région dans les prochains jours. Al Ahdath Al Maghribia, qui se fait l’écho de cette information dans son édition de ce jeudi 5 octobre, rapporte ainsi que la séance d’information du Conseil de sécurité des Nations Unies sera consacrée au rapport du nouvel Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU.
L'initiative de l’ancien président allemand, qui a annoncé son intention de visiter la région dans la perspective de relancer le processus politique selon une nouvelle dynamique, sous la supervision de l’ONU et dans l’esprit de ses précédentes résolutions, a été saluée par l’instance onusienne. Cette initiative a également été applaudie, devant la quatrième commission de l’ONU, par plusieurs pays d'Amérique latine et des Caraïbes. Ces pays ont d'ailleurs réitéré leur soutien à «une solution politique du conflit et mutuellement acceptable par toutes les parties».
Toutefois, dans une déclaration au quotidien, Moussa Ajlaoui, expert dans les affaires africaines et stratégiques, fait remarquer que «cette première tournée du diplomate allemand dans la région n’apportera rien de nouveau au Conseil de sécurité, eu égard aux tensions sans précédent qui prévalent dans la région et qui pourraient perdurer jusqu’en 2019».
En tout cas, Rabat avait déjà manifesté «sa bonne volonté de coopérer avec l’Envoyé personnel du SG de l’ONU en vue d’aboutir à une solution politique, sur la base d’une autonomie sous souveraineté marocaine et dans le cadre du respect de son intégrité territoriale». Il faut dire que le Maroc a toujours fait preuve de bonne volonté pour trouver une issue politique à ce conflit artificiel qui n’a que trop duré, mais les autres parties œuvraient et manœuvraient pour maintenir le statu quo.