Mais où sont passés les chefs de file du séparatisme de l’intérieur qui, contrairement à leur habitude, n’ont pas célébré cette année l’anniversaire de la pseudo-«RASD»?
Aminatou Haidar, Ali Salem Tamek et Abdelaziz Byayi n’ont en tout cas pas fait les choux gras de l’agence de presse officielle algérienne ces jours-ci. Cette dernière attend depuis plus de deux jours après la célébration par le Polisario du 45e anniversaire de sa fantomatique république, que ces activistes émargés sur le budget des services de renseignement algériens lui donnent matière à nourrir sa propagande anti-marocaine.
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Cela n’a pas empêché cette même APS, qui vient pourtant de réduire, vendredi dernier, les manifestations monstres du Hirak en Algérie à quelques dizaines de manifestants seulement dans de rares wilayas du pays, de qualifier de massifs de minuscules attroupements pro-Polisario dans de petites localités espagnoles. Ainsi, dans une dépêche du dimanche 28 février 2021, l’APS écrit que "des manifestations de masse ont été organisées au cours des deux derniers jours à travers plusieurs villes européennes pour commémorer le 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique, et à l'issue desquelles les participants ont réitéré leur position en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".
Continuant sur sa lancée hypertrophique, l’APS est revenue à Tindouf pour ajouter que dans les camps de Lahmada, "les festivités commémorant le 45e anniversaire de la RASD, ont eu lieu sur fond de solidarité internationale accrue avec le peuple sahraoui qui lutte pour son droit à l'autodétermination et dans un contexte marqué par des victoires diplomatiques (sic !)". A part les ambassadeurs du Zimbabwe et de Cuba à Alger, embarqués par les autorités algériennes dans le même avion qui a ramené le chef du Polisario, Brahim Ghali, à Rabouni, aucun pays au monde, ni institution internationale quelconque n’ont prêté la moindre attention à ce non-événement.
Paniqué par le retour en force du mouvement de contestation pacifique du Hirak, le régime algérien a tenté ces derniers jours de faire diversion en exigeant de son agence de presse officielle d’ourdir un grand tapage médiatique sur le Sahara marocain.
L’audience accordée par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, au chef du Polisario, Brahim Ghali, jeudi dernier, à la veille du 106e vendredi du Hirak, participe de cette propagande de diversion qui ne trompe plus personne, que ce soit en Algérie ou dans les camps séparatistes.
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Il faut aussi dire que le gros mensonge de la guerre fictive contre le Maroc, relatée quotidiennement par les seuls médias du tandem Algérie-Polisario, a fait d’énormes dégâts psychologiques chez les Sahraouis de Lahmada et les séparatistes qui s’activaient de l’intérieur du Maroc.Aminatou Haidar a été aussi sérieusement discréditée par la scission de l’organisation qui lui servait de carte de visite, le Collectif des droits humains au Sahara occidental (Codesa), désormais présidée par Ely Salem Tamek. Ces deux séparatistes ont ainsi étalé sur la place publique leurs divergences, sous-tendues par l’avidité face aux prébendes que leur verse l’Algérie. Une avidité que Ely Salem Tamek a démontrée à coup de poings à l’aéroport Houari Boumediène, lors d’une rixe avec l’autre séparatiste et ennemi juré, Abdelaziz Byayi, chef du prétendu Comité de défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination (Codapso).
Le tandem Algérie-Polisario joue pourtant à fond la carte des droits de l’homme. Il a pesé de toutes ses forces sur les séparatistes de l’intérieur pour provoquer des manifestations dans les villes de Laâyoune, Boujedour et Smara à l’occasion du 45e anniversaire de la création de la RASD par Houari Boumediène. Selon nos informations, c’est le désespoir dans les rangs du Polisario et du renseignement extérieur algérien. Les populations sahraouies au sud du Maroc ont répondu avec indifférence aux incitations des hommes de Ghali et du général-major Noureddine Makri. Une défaite à ajouter à la liste très longue des déboires du Polisario et du régime algérien. La carte des séparatistes marocains de l'intérieur est en train d’être définitivement perdue.