L'Egypte est en panne "sèche" de pétrole depuis l'annonce par le géant saoudien "Aramco" de la suspension de son approvisionnement en hydrocarbures. Le Caire paie au prix fort son vote à main levée au Conseil de sécurité en faveur d'une résolution russe au profit du timonier de Damas, Bachar Al Assad. Un "coup de poignard dans le dos de l'Arabie saoudite", ont dénoncé des diplomates saoudiens à l'issue de ce vote imprévu.
Mais voilà, Alger, en véritable nageur en eaux troubles, est accouru vers le Caire pour proposer une solution de remplacement. Selon nos confrères voisins, un pétrolier algérien aurait déjà déposé sa première cargaison (30.000 tonnes d'essence) dans le port d'Alexandrie, en Egypte! Pas besoin d'être devin pour déchiffrer cet "élan de solidarité" d'Alger, prompt à agir quand il s'agit de nuire aux relations du Maroc avec des pays alliés, le cas échéant l'Egypte.
Il y a des signes qui ne trompent pas. Pas plus tard que samedi 8 octobre, une délégation de soi-disant "députés sahraouis" se trouvait à Sharm Chaïkh pour prendre part à la commémoration du 150ème anniversaire de la création du Parlement égyptien.
Parmi les "illustres" invités polisariens, figuraient le président du "parlement sahraoui" Khatri Addouh et la "députée" Suelmeh Beriuck "vice-présidente du parlement panafricain". Les images diffusées sur des sites séparatistes montrent cette dernière en compagnie de députées égyptiennes, et il n'est pas exclu de voir leurs excellences mesdames les députées égyptiennes se rendre prochainement à Tindouf, à l'invitation de la dénommée Suelmeh Beriuck!
Bien sûr, c'est Alger qui a ourdi et tire les ficelles de cette nouvelle manoeuvre destinée à ébrécher une citadelle arabe acquise au Maroc. Reste à voir si l'Egypte d'El-Sissi va résister à cette tentation algérienne et maintenir "inchangée" sa position favorable à l'intégrité territoriale du Maroc, comme l'a bel et bien réaffirmée Sameh Choukri, ministre égyptien des Affaires étrangères, lors de son voyage au Maroc en 2015.