Le Conseil de sécurité est divisé par rapport à la question du Sahara, surtout après les derniers développements qu’à connus la région de Guerguerat, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 5 et 6 novembre. Le journal rappelle que les représentants des Nations Unies ont tenté, depuis juillet, de relancer un nouveau round des négociations entre les deux parties, en vain.
Des sources de l’ONU, citées par le journal, affirment que les membres du Conseil de sécurité n’ont pas pu, jusqu’à aujourd’hui, convaincre les deux parties d’accepter les différentes propositions faites, de manière officieuse, par les instances onusiennes. En même temps, des membres du Conseil de sécurité estiment que les derniers développements que la zone de Guerguerate a connus font craindre une dégradation de la situation, voire une éventuelle reprise du conflit armé.
L’évolution actuelle du dossier reflète nettement une division au sein du Conseil de sécurité dont aucun membre n’arrive à contraindre l’une ou l’autre partie d’accepter les propositions mises sur la table.
De même, estime le journal, cette division intervient au moment où la France soutient la position marocaine alors que les Etats-Unis adoptent une position prudente, qualifiant néanmoins, le Plan d’autonomie proposé par le Maroc, de «sérieux, crédible et réaliste».
Quant au Polisario, il compte sur le soutien du Venezuela et de l’Angola, deux membres non permanents du Conseil de sécurité.
Les mêmes sources, citées par le quotidien, laissent par ailleurs entendre que le Polisario serait disposé à reprendre les négociations, mais la procédure de définition d’une date risque d’être longue et complexe.
Pendant ce temps, des membres du Conseil de sécurité estiment que cette institution onusienne doit prendre en compte les défis sécuritaires que représente la non-résolution du différend relatif au Sahara et qu’il faut vraiment accorder une plus grande importance à ce conflit.
Par ailleurs, le Maroc ne cesse de mettre en cause la position rigide du Polisario qui s’accroche toujours à l’organisation d’un référendum, alors que cette option n’est plus évoquée, de manière explicite, dans aucune des dernières résolutions de l’ONU. Et dans ce cas, «pourquoi faut-il revenir alors à l’année 1991?», s’interroge un responsable marocain cité par le journal.