Comme rapporté par le360.ma, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Horst Köhler, a officiellement transmis aux autorités marocaines une invitation pour ouvrir des discussions bilatérales indirectes entre le Maroc et le Polisario. Une information confirmée par Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, ce jeudi 25 janvier et sur laquelle revient Akhbar Al Yaoum dans son édition du vendredi 26 janvier.
Selon le quotidien, qui cite une source diplomatique, le Maroc n’a toujours pas formulé de réponse officielle à cette invitation. La même source affirme à Akhbar Al Yaoum qu’il pourrait y avoir une rencontre avec Horst Köhler, et non le Polisario, avec qui le Maroc a rompu toute discussion officielle depuis l’été 2012.
Le porte parole du secrétaire général de l’ONU a affirmé mercredi, lors d’un point de presse, que l’ancien président allemand Horst Köhler a adressé une invitation officielle au Maroc, au Polisario, à l’Algérie et à la Mauritanie pour participer à des pourparlers qui se dérouleront à Berlin.
Le journal explique que depuis sa prise de fonction en septembre dernier, Köhler a veillé à impliquer l’Allemagne dans les efforts de résolution du conflit même si elle ne fait pas partie des pays membres du groupe dits «Amis du Sahara», impliqué dans ce dossier depuis la fin de la guerre dans les années 90.
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A en croire Akhbar Al Yaoum, Köhler a tenu à mettre en place un nouveau groupe de travail en dehors des employés de l’ONU qui se chargeaient de ce dossier auparavant. La majorité de son nouveau staff est d’ailleurs originaire d’Allemagne. Mais selon le porte-parole du SG de l’ONU, le gouvernement allemand n’a pas encore défini le lieu de ladite réunion, ni sa date.
Le quotidien voit en cette approche de Köhler une tentative de faire sortir ce dossier de son «blocage», une situation qui a empiré ces dernières années avec l’immobilisme de l’ancien SG de l’ONU, Ban-Ki-Mon, et son envoyé spécial.
Le diplomate allemand s’est, pour rappel, tourné vers les parties proches géographiquement et stratégiquement du dossier du Sahara à savoir l’Union Européenne et l’Union Africaine. D’ailleurs, Bruxelles et Addis-Abeba ont récemment accueilli l’envoyé spécial pour le Sahara quelques jours seulement avant qu’il n’adresse sa demande au Maroc et au Polisario.
La démarche de Köhler permet, selon Abdelmajid Belghzal, spécialiste du dossier du Sahara, cité par Akhbar Al Yaoum, de replacer ce dossier dans son contexte euro-méditerranéen. Belghzal explique que le traitement du conflit autour du Sahara dans le cadre d’une vision régionale s’explique par la présence d’un secrétaire général de l’ONU originaire de la région. Référence faite au Portugais Antonio Guteres.
Pour sa part, l’expert Moussaoui Ajlaoui explique que les actions de Köhler se font dans la continuité du dernier rapport du SG de l’ONU qui a appelé à la reprise des pourparlers avec toutes les parties prenantes avec un nouveau souffle.